Black-ish // Saison 1. Episode 10. Black Santa / White Christmas.
Quel excellent épisode de Black-ish. Dans cet épisode il y a l’esprit de Noël, couplé au côté afro-américain de la série mais également à un humour pimenté comme il se doit. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que cet épisode soit aussi réussi mais j’aurais dû faire confiance à Black-ish qui ne m’a presque jamais déçu cette année. Cet épisode cherche également à parler de quelque chose dont on ne parle pas forcément souvent dans le monde des séries afro-américaine : le fait que les afro-américains peuvent être racistes, comme les blancs peuvent l’être. Du coup, le petit « Black people can’t be racist! » est assez bien utilisé et permet justement de mettre tout ça sur le devant de la scène. D’autant plus que cela sort de la mère d’Andre, Ruby. Jenifer Lewis est excellente et apporte encore une fois à la série son lot de bons et beaux moments. Être afro-américain n’est pas différent du fait d’être blanc ou d’une autre culture. Les afro-américains ne sont pas exempts de faire du racisme. Cet épisode de Black-ish était tout de même assez drôle dans son ensemble car il parvient à parler de choses assez intelligentes en même temps que la série parvient à nous rendre hilare. Noël devient donc une sorte de petite farce amusante qui fonctionne très bien car les scénaristes savent très bien quoi faire des personnages.
Ruby est un personnage que j’aime beaucoup, surtout qu’elle parvient à nous offrir quelque chose de réellement différent. Car le but de Black-ish à ce moment de la saison est aussi de tester encore de nouvelles choses pour voir si la suite de la saison peut prendre telle ou telle forme. Mais je pense aussi que la série a réussi à trouver une certaine forme d’équilibre entre les intrigues et les personnages qui me satisfait pleinement. Dre en Père Noël ? C’est possible et c’est même excellent car il va bien évidemment ruiner Noël de sa façon. La série parvient à créer tout un tas de moments complètement funs. J’ai adoré la scène des cadeaux et accessoirement du repas de Noël sur fond musical. C’était tout de même brillant de voir Ruby et Rainbow préparer un dîner ensemble alors que l’on sait pertinemment qu’elles ne peuvent pas se voir en peinture (ou presque). L’utilisation d’auto-tune dans Black-ish fait aussi son petit effet. Cela permet de changer de ce qui aurait pu ressembler à une sorte de titre des Chipmunks et c’est tout de même bien plus sympathique. La scène finale est d’ailleurs pile poil dans l’esprit de Noël comme il se doit. Ruby et Rainbow vont-elles un jour trouver un terrain d’entente ? Je ne sais pas mais de toute façon c’est toujours comme ça dans les séries afro-américaines.
Dans ce genre de séries on a toujours la mère du mari qui n’aime pas la femme de ce dernier. Pourquoi ? En grande partie car elle voit une menace qui vient lui enlever son fils. C’est tout de même assez cocasse mais c’est comme ça que cela fonctionne. Tracee Ellis Ross est quant à elle à son meilleur dans cet épisode alors qu’en Rainbow elle affiche une mine radieuse et des tas de choses réellement intéressantes. Finalement, Black-ish nous offre ici un épisode réellement efficace dans son ensemble avec tout ce que l’on peut attendre de la part de cette série (et même plus encore). Je ne sais pas dans quelle sens la saison peut bien aller mais pour le moment c’est très réussi. La famille Johnson est complètement barrée, dans tous les sens possibles et imaginables mais cela permet aussi à cette comédie de garder à l’esprit qu’il faut faire dans l’esbroufe, dans la comédie familiale fun et décapante pour que l’on ait l’impression que l’on ne s’ennui pas. Car je ne m’ennui pas devant un épisode de Black-ish comme celui-ci et puis cela change énormément de ce que l’on avait pu voir dans l’épisode précédent par exemple. C’était un épisode assez décevant à mon goût d’ailleurs mais je retrouve grâce à Noël la grâce dans cette série. Ouf.
Note : 9/10. En bref, excellent Noël pour Black-ish.