Critiques Séries : The Fall. Saison 2. Episode 4.

The Fall // Saison 2. Episode 4. Episode Four.

C’est probablement l’épisode le plus décevant de toute la seconde saison de The Fall pour le moment. L’épisode précédent montrait déjà des signes de faiblesses mais celui-ci n’est malheureusement pas à la hauteur de mes attentes. Son rythme est la première des causes. La série ralenti brusquement le rythme et ne cherche pas vraiment à relancer la mécanique, même après que l’on sache que Stella sait qui est réellement le tueur, que c’est Paul/Peter et qu’il faut maintenant le coincer. C’est un épisode qui étire donc l’histoire de façon assez décevante car il ne parvient pas vraiment à utiliser à merveille tous les personnages de la série et l’univers de celle-ci. Pour le moment, aucun meurtre de la saison 2 n’a impliqué Paul Spector et la série ne sait pas vraiment quoi faire de tout ça alors que la psychologie du serial-killer fait son grand retour sur le devant de la scène. La façon dont la seconde partie de l’épisode créé une certaine forme de psychologie, d’introspection, etc. ne fonctionne pas aussi bien que prévu. C’est une longue séquence teintée de presque monologues du personnage. Sauf que c’est verbeux pour ne pas dire grand chose et c’est ce qui me déçoit le plus, moi qui m’attendais tout de même à quelque chose de différent.

Tout ce que l’épisode a mis en place la semaine dernière était une façon de nous expliquer pourquoi Spector n’a pas été arrêté quand Gibson a intercepté son plan de rendre une petite visite à la dernière survivante parmi ses victimes : Annie Brawley. La séquence à l’hôpital était tout de même assez efficace mais ce que j’ai apprécié voir c’est avant tout ce que la suite de l’épisode a pu faire. Puis cet épisode étire tellement tout d’un coup d’un seul que l’on a forcément l’impression que les choses ne prennent pas. Mais la tension que l’épisode tente d’installer vient à manquer et le spectacle n’est donc pas aussi efficace que prévu. C’est le plus gros problème de The Fall dans cet épisode, de ne pas savoir comment renouveler tout ce qui a été mis en place précédemment. Durant la première saison les choses étaient beaucoup plus claires, plus ordonnées et surtout beaucoup plus rythmées. Cette année, The Fall a l’occasion de ralentir les choses sur la psychologie (ce que j’ai aimé dans les deux premiers épisodes) afin de se concentrer sur d’autres aspects et notamment celui du thriller policier qui n’a de cesse de creuser ses indices afin de nous conduire petit à petit à la conclusion.

Mais tout apparaît peut-être un peu trop facile finalement. Dans cet épisode, les choses misent en place ne sont tout simplement pas aussi bonnes que prévues et c’est l’un des plus gros problème de cet épisode de The Fall. Je me demande si finalement les changements opérés par la série dans cette saison 2 ne sont pas mauvais. Jakob Verbruggen (London Spy) met tout cela en scène avec un certain aplomb. C’est d’ailleurs l’un des vrais atouts de cet épisode. Car globalement même s’il n’est pas un mauvais épisode, qu’il y a de très bons ingrédients, il manque cruellement de cohésion entre les intrigues, les personnages et les scènes. La narration n’est donc plus vraiment fluide et l’on a plus l’impression de passer du coq à l’âne qu’autre chose. Finalement, The Fall nous démontre avec ce nouvel épisode que les scénaristes ont de très bonnes et belles idées. Je me demande vraiment comment tout cela peut évoluer par la suite car la démonstration de bonnes choses vient tout simplement à manquer dans cet épisode. Reste alors le fils de Stella, probablement l’un des vrais intérêts de la séquence finale de l’épisode qui donne envie d’en voir plus alors que l’on a l’impression que The Fall est déjà en train de préparer une saison 3 (si jamais BBC voulait en commander une malgré des audiences décevantes).

Note : 5.5/10. En bref, un épisode décevant qui étire tout beaucoup trop.