Comme chaque année, le Master ainsi que la finale de la Coupe Davis mettent un point d’orgue à la saison tennistique. Les fans de la petite balle jaune n’ont alors plus que leurs yeux pour pleurer et doivent attendre début janvier pour retrouver leurs joueurs préférés sortir leur raquette lors d’un tournoi. Mais pourtant depuis quelques jours, vous avez du apercevoir sur vos écrans du Federer, Monfils, Tsonga ou encore Djokovic…Normal, ils participent à l’International Premier Tennis League. Mais au fait c’est quoi l’IPTL?
Une sorte de All-Star Game
L’IPTL est une idée qui a germé de la tête de l’Indien Mahesh Bhupati, ancien excellent joueur de double (4 titres du Grand Chelem), et de celle de Boris « Boom-boom »Becker. Ainsi, ils ont décidé de créer une sorte de All-Star Game qui réunirait les meilleurs joueurs, joueuses et ancien joueurs lors d’une d’un ligue comportant 24 rencontres, programmées en fin de saison (ici du 28 novembre au 13 décembre) dans différentes villes (Ici Singapour, Bangkok, Bombay et Dubaï). Les vedettes sont ainsi regroupées dans quatre franchises, et s’affrontent par équipes.
Des règles de jeu novatrices
Chaque rencontre se joue en cinq matches d’un seul set. Se succèdent tour à tour sur le court : le simple messieurs, le simple dames, le double messieurs, le double mixte, et enfin le simple de « légendes » du tennis. Dans ces matches, les joueurs doivent servir en moins de 20 secondes, changer de côté en 45 secondes… Il n’y a pas non plus d’avantage, et le vainqueur du match est le premier qui parvient à remporter six jeux. Chaque jeu gagné rapporte un point à l’équipe concernée. La franchise gagnante à la fin de la rencontre n’est donc pas celle qui a remporté le plus de sets, mais bien le plus de jeux. De plus, on connait maintenant la durée moyenne d’un match en IPTL : entre 17 et 22 minutes, parfaitement calibré pour la télévision.
Alors oui du spectacle mais qu’en pense la légende Federer: « Que le lancer raté compte comme une faute, c’est la règle la plus inutile« , dit-il à la BBC. Plus généralement, il ajoute que ces règles « ne fonctionneront pas sur l’ATP Tour. » Toutefois, il se montre ouvert au changement : « Cela ne va pas modifier notre manière de jouer sur l’ATP Tour mais l’interaction, le fun et des règles différentes ont leur place dans notre sport. »
Des joueurs sans pression engendrent une ambiance bon enfant
Le fait que cette ligue soit parallèle à l’ATP et qu’ il n’y ait donc aucun enjeu permet au gratin mondial de se faire plaisir et de montrer une autre facette de leur personnalité. Ainsi, si l’on a le droit à du « classique Monfils », que dire de Federer qui danse ou qui déconne avec la même « Monf ». Tous semblent heureux de participer à l’IPTL malgré le fait qu’ils réclament un calendrier moins chargé de la part de l’ATP. Plus que le plaisir de se retrouver et de taper la balle entre potes, c’est bien l’argent qui pourrait être à la base de cette motivation. En effet, on parle de 500 000 à 1 000 000 d’euros pour venir participer. De quoi faire quelques heures d’avion en plus en fin de saison!