« Des couilles en or pour les gens d’en haut
Et des nouilles encore, pour les gens d’en bas »
C’est le genre de slogan qu’on utilise quand on ne porte pas de gants
La gauche pour l’envie et la droite pour le mépris
Non, je ne vous la fais pas à l’ancienne
Je fus, j’étais, je serais toujours lycéenne,
Avec les vices et les vertus d’une bohémienne
J’aime le temps, pas ce qu’on fait dedans
J’aime Les gens, pas l’argent.
Je ne pleure pas pour ceux d’en bas
Je n’envie pas ceux d’en haut.
Ce n’est qu’un leurre…
Du beurre qui peut fondre au premier coup de chaleur…
Il faut chercher ailleurs notre bonne heure.
Pourquoi est-ce que je crie haut et fort ?
Parce que je ne suis pas une andouille
Je vois bien tous les sujets d’embrouille:
Que la Réforme des retraites est passée comme une lettre à la poste sans postier.
Qu’on va revoir la fiscalité de fond en comble et que la refonte sera bien pire que la fonte !
Qu’on va rallonger la durée de travail hebdomadaire… de 35 on passera à 40… puis de 40 à 45…
Que notre cœur est creux et plein d’ordure !
Parce que nous ne sommes pas très différents de ceux que nous dénonçons.
Tous pareils, tous logés à la même enseigne, à réclamer plus, toujours plus…
Parce que nous ne sommes pas contents d’avoir une paire de couilles…
Il nous les faut en or, par-dessus le marché !…
Peut-être, pour exorciser notre peur de la mort !
Si je manifeste à vos côtés,
Ce n’est pas pour réclamer des couilles en or pour toute la cité,
Mais pour qu’on ne touche pas, jamais… à mon plat de nouilles.
C’est mon plat de nouilles qui est menacé.
C’est mon plat de nouilles qui est en danger.
Parce qu’il sera bientôt, je le sais, hors de portée.