Nuit calme.
Violente canonnade de notre part, dans la journée.
- Le soir, lorsque je retourne rue Bonhomme, l’obscurité est si complète que je ne puis apercevoir une voiture rencontrée rue Cérès – voiture de ravitaillement, sans doute, descendant du faubourg. Je l’entends s’approcher et le passage sur la chaussée était très limité, entre les tas de décombres existant depuis longtemps à droite et à gauche, je dois m’arrêter et chercher à me garer comme je le puis, sur le côté, afin de laisser passer. Elle s’éloigne. Je me suis rendu compte que le conducteur marchait à côté de son cheval, mais je suis resté invisible pour lui comme il l’a été pour moi ; cependant, en raison du peu de place disponible, je l’ai senti me frôler. Bon sang ! qu’il fait noir la nuit à Reims, en cette triste saison.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Vendredi 11 – Nuit tranquille. Visite à Madame Kunkelmann, malade. Visite au Général de brigade Rouquerol.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims
11 Vendredi. Comme la veille.
Peu de réponse.
Carnet d'Eugène Chausson durant la guerre de 1914-1918
Voir ce beau carnet visible sur le site de petite-fille Marie-Lise Rochoy
Rue de Vesle