Car l’étude suggère que le fructose augmente la réponse des circuits de récompense du cerveau aux signaux alimentaires jusqu’à promouvoir le "réflexe" alimentaire. Les chercheurs rappellent parmi les changements de mode de vie et d’alimentation en cause dans l’épidémie d’obésité, une augmentation de la consommation de fructose particulièrement préoccupante. Le fructose, un sucre simple présent dans les fruits est également ajouté à de nombreux aliments sous la forme de sirop de maïs. Le glucose, source d’énergie primaire pour le corps est généralement produit par la décomposition d’hydrates de carbone complexes. Différentes études ont montré que,
- l’ingestion de fructose entraine de plus petites augmentations des hormones de satiété que l’ingestion de glucose,
- sur l’animal, l’administration de fructose directement dans le cerveau pousse à l’alimentation, l’administration de glucose a contrario, favorise la satiété,
- chez l’Homme, le glucose réduit l’activité de l’hypothalamus et induit une satiété métabolique, ce n’est pas le cas du fructose.
Dans cette étude, l’équipe de chercheurs a examiné par IRMf les réponses du cerveau et évalué la motivation à s’alimenter de 24 jeunes participants, âgés de 16 à 24 ans, exposés à des images de nourriture, après avoir reçu une boisson contenant du glucose ou du fructose. Ces stimuli alimentaires entrainent une activation dans une zone spécifique du cerveau, le noyau accumbens, qui fait partie du circuit de la récompense.
- Or, cette activation s’avère supérieure après consommation de fructose vs glucose.
- La boisson contenant du fructose induit plus fortement la sensation de faim et accroît la motivation à s’alimenter, que la boisson au glucose.
- les chercheurs suggèrent des réponses neuronales et comportementales aux stimuli alimentaires plus importantes après la consommation de fructose.
Conclusion, une consommation trop élevée de fructose peut favoriser la suralimentation et il faudra finalement, si l’on veut mieux contrôler son poids, préférer le glucose au fructose.
Source: American College of Neuropsychopharmacology Brain reward circuits respond differently to 2 kinds of sugar