Pour faire le lien avec mon billet précédent, chacun appréciera la grande intelligence qu’il y a de légitimer la torture le jour même de la journée internationale des droits humains ¹. Mais il est fort probable que le sens particulier de cette journée ait échappé à la présidente d’un parti pour qui ils ne comptent guère, sauf quand ça les arrange…Cela a fait dire à B. Le Roux, que je n’aime pas du tout mais qui a eu, pour le coup, le sens de la formule : » la gégène est dans les gênes des Le Pen… ». De la torture, mais aussi de biens d’autres sujets, Edward Snowden a eu l’occasion de parler à l’occasion de la journée internationale des droits humains, invité à s’exprimer à l’invitation d’Amnesty International, avec le soutien de la Gaîté lyrique, d’Arte, Le Monde et Mediapart. Voici, à la fin de ce billet, en vidéo, son intervention, qui balaie bien des sujets, et notamment celui dans lequel il est expert : la surveillance électronique, qui contrairement à ce qu’on nous a laissé croire alors, ne concerne pas que les USA et sa NSA, mais tous les pays qui en ont les moyens techniques, dont la France. De l’avis de tous les experts, la situation de nos libertés fondamentales, sur ce point, a d’ailleurs été aggravée par la récente loi sur la sécurité intérieure, sur laquelle je me suis exprimé ici. Mais je vous laisse avec Monsieur Snowden, qui vous expliquera tout cela bien mieux que je ne saurais le faire, et je me ferai ensuite un plaisir de répondre à vos réactions, s’il y en a. Pour ma part, je regrette fortement que cette question des libertés numériques préoccupe si peu les français, et qu’ils s’accommodent si volontiers de la restriction de celles-ci et pire, de la surveillance généralisée qui est en train de s’opérer sans notre consentement, et sans que nous ayons été invités à nous exprimer sur le sujet. La démocratie représentative est devenue une pseudo-démocratie dans laquelle les citoyens abandonnent donc leurs doigts les plus fondamentaux en donnant carte blanche à leurs élus pour faire tout et n’importe quoi sans aucun contrôle, et sans qu’ils aient eu la moindre mission pour cela, comme le révèle très bien Snowden :
¹ je préfère dorénavant cette appellation à celle plus connue de droits de l’homme. Et puis, j’ai peur ! Les féministes vont encore me tomber dessus…