“ Nous proclamons solennellement en ce jour la suprématie des multinationales sur les nations. ”
Publié le 10 décembre 2014 par Blanchemanche
#DroitsdelHommeRefusez que soit proclamée la Déclaration Universelle des Droits des Multinationales !
A l’occasion de l’anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le CCFD-Terre Solidaire a lancé le 10 décembre 2014 une initiative pastiche, pour alerter sur les impacts des pratiques de certaines multinationales dans les pays du Sud. Retrouvez sur ce site internet parodique du Ministères des Multinationales, le détail de cette opération : Déclaration Universelle des Droits des Multinationales, vidéos, dépliants...En tant que citoyen, vous pouvez agir !SIGNER LA PÉTITION
CONSIDÉRANT QUE
la course au profit des multinationales prime sur les droits de l’Homme.
CONSIDÉRANT QUE
le monde touchera de toute façon à sa fin, peu importe les conséquences des activités des entreprises multinationales sur la santé des populations et l’environnement.
CONSIDÉRANT QUE
les conflits et donc les guerres sont inévitables, autant en tirer profit quitte à les alimenter en accaparant les terres et en exploitant les ressources naturelles.
CONSIDÉRANT QUE
les multinationales ne doivent pas être tenues de participer au développement des pays où elles ont des activités, et peuvent choisir de délocaliser leurs bénéfices où bon leur semble.
CONSIDÉRANT QUE
les multinationales sont dégagées de toute responsabilité en cas de dommages causés par leurs filiales et sous-traitants sur les travailleurs et les populations riveraines.
CONSIDÉRANT QUE
les multinationales doivent être protégées contre l'oppression des associations, des défenseurs des droits de l’Homme, des syndicats, des travailleurs et des consommateurs pour éviter toute concertation démocratique.
CONSIDÉRANT QUE
la France, pays des droits de l’Homme, met désormais sa diplomatie au service exclusif des entreprises multinationales.
DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DESMULTINATIONALESARTICLE 1Toutes les multinationales naissent libres etsupérieures en dignité et en droits.Elles doivent agir dans le respect de leurspropres intérêts.ARTICLE 2Nulle multinationale n’est responsable desimpacts des activités de ses filiales et soustraitants.ARTICLE 3Toute entreprise mère peut, avec l’aide deses filiales et sous-traitants, bafouer lesdroits humains fondamentaux et provoquerimpunément des dommages sanitaires ouenvironnementaux à l’étranger.ARTICLE 4Toute entreprise est libre de négocier avec lesgouvernements des pays hôtes, les conditionsfiscales, environnementales et sociales qui luisont favorables et de les poursuivre en cas derupture de cet accord.ARTICLE 5Toute multinationale peut, avec l’aide deses sous-traitants, exploiter et maltraiter sestravailleurs partout dans le monde.ARTICLE 6Toute multinationale, par le biais de ses filiales,a le droit d’accaparer librement des terres et desressources et ainsi priver des millions de famillespaysannes de tout moyen d’existence.ARTICLE 7A l’inverse, nulle multinationale ne pourra êtreprivée de son capital et de ses dividendes.ARTICLE 8La libre circulation des profits est garantie ainsique le droit de jouir des avantages et de l’opacitéfinancière offerts par les paradis fiscaux.ARTICLE 9Toute multinationale peut exploiter lesressources naturelles des pays en conflit, mêmesi cela a pour conséquence de financer desgroupes armés et d’attiser les guerres.ARTICLE 10Au nom du libre-échange, de la loi du marchéet de la dérèglementation, toute multinationalepeut déroger aux principes de satisfaction desdroits économiques, sociaux et culturels.ARTICLE 11Toute entreprise a le droit d’allouer des moyensillimités et opaques pour peser sur les décisionsde politique économique, fiscale ou commercialede l’ensemble des gouvernements.ARTICLE 12La liberté d’une multinationale s’arrête là oùcommence celle d’une autre multinationale.Ces droits et libertés ignorent les peuples et lesprincipes des Nations unies.