Le nouveau gouvernement ukrainien a reçu l'aval du Parlement le mardi 2 décembre. Ce gouvernement compte trois étrangers à des postes clés :
- Le ministère des Finances à l'Américaine Natalie Jaresko,
- L'Economie au Lituanien Aivaras Abromavicius
- La Santé au Géorgien Aleksander Kvitachvili.
On ne manquera pas de noter les faits suivants :
- La Lituanie vient d'accorder à l'Ukraine la fourniture d'armes contre les "séparatistes russophones" du Donbass.
- La Géorgie qui contribue activement aux opérations dirigées par l'Otan est une « base de l'encerclement russe ».
- Natalie Jaresko aux finances, dirige le Fonds d'investissement Horizon Capital. De 1992 à1995, elle a été le premier chef de la Section économique de l'ambassade américaine en Ukraine. Elle a aussi été employée dans le département d'Etat américain.
- Aleksandr Kvitashvili à la santé, a eu le même parcours au sein du gouvernement géorgien de 2009 à 2012.
- Aivaras Abromavicius à l'économie, est associé au groupe East Capital asset management qui pèse près de 4 milliards de dollars. Son pays, la Lituanie qui est donc le fournisseur d'arme officiel de l'Ukraine dans la répression des populations de l'est, a dernièrement envisagé l'euthanasie pour les pauvres incurables, insolvables et âgés - réduction budgétaire oblige !- avant d'être rappelée à l'ordre in extremis.
Dernière déclaration d'Aivaras Abromavicius : "C'est un travail difficile qui nous attend parce que l'Ukraine est un pays très pauvre et corrompu et il faudra utiliser des mesures radicales."
Chaud devant !
Quelques jours plus tôt, le Président ukrainien, Petro Porochenko (industriel milliardaire, roi du chocolat) a signé un décret accordant la citoyenneté ukrainienne à Jaresko, Kvitashvili et Abromavicius tout en déclarant : «Nous devons attirer la meilleure expérience internationale, qui comprend l'attribution des postes au gouvernement au représentant des États favorables à l'Ukraine. »
Une dernière chose quand même. Oh ! Trois fois rien.
Lorsque ce gouvernement s’est réuni, incapable de communiquer en Ukrainien... devinez quoi ?
C’est la langue russe qui a été retenue. Poutine a accueilli cette information avec un éclat de rire qui résonne aujourd'hui encore dans toute l'Europe.
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Mais alors, que faire de cette Europe-là ?