The Comeback // Saison 2. Episode 5. Valerie is Taken Seriously.
The Comeback nous offre ici probablement son épisode le plus faible de la saison. Je sais bien que les faiblesses de The Comeback peuvent généralement être des atouts sauf que dans ce nouvel épisode, ce n’est pas forcément le cas. Disons que la façon dont Seeing Red évolue en tant que projet est une bonne chose pour Valerie sauf que cette dernière je vois pas que l’opportunité ici est de montrer une partie d’elle-même que personne n’avait vu auparavant, un peu comme si elle nous faisait une Bryan Cranston avec Breaking Bad. Elle est passé de la comédie au drame de façon électrisante, donnant l’occasion aux téléspectateurs de s’identifier, de ressentir des choses pour elle, etc. C’est assez touchant tout de voir Valerie ne pas comprendre tout au long de l’épisode qu’elle est prise au sérieux. Elle est continuellement poussée à faire plus que ce à quoi elle était habituée auparavant. Par exemple jouer devant un fond vert, ce qu’elle n’avait encore jamais fait. C’est une façon de déstabiliser une fois de plus le personnage (et accessoirement de la ridiculiser dans cette combinaison verte en lycra). Mais je me demande si au fond ce n’est pas un peu trop. L’humiliation subit par le personnage dans cet épisode par le fond vert n’est pas vraiment ce qui aide The Comeback.
Je dirais même que cela ne participe pas du tout à rendre la série réaliste et que l’on se rapproche un peu plus du cartoon que de la série qui parler de come-back. Les scènes d’humiliation, c’était sympathique dans l’épisode 3, mais maintenant c’est un peu too-much car le personnage a évolué, grandi, et qu’elle est en train de se rendre compte aussi de tout un tas de choses. Comme quand ce reporter du New York Times vient la complimenter pour sa prestation dans le premier épisode de Seeing Red. La prestation est même décrite comme courageuse alors que Valerie est vue comme une actrice qui n’hésite pas à faire tout ça à l’écran. Elle est donc vue comme quelqu’un d’audacieux qui prend des risques et c’est bon pour une actrice, surtout quand elle cherche à aller vers de nouveaux horizons comme ce que peut offrir le câble. Qui aurait pu croire que Bryan Cranston, après le succès de Malcolm, allait faire une série aussi sombre et folle que Breaking Bad ? C’est un exemple que je prends et qui correspond assez bien à la vision que j’ai de la carrière de Valerie. Les deux acteurs ont suivi une carrière assez proche, de la comédie au drame.
Le problème que j’ai eu avec le fond vert c’est que ce n’est pas trop HBO. Tout simplement. Paulie G de son côté a deux scripts en retard et je me demande si au fond cette scène n’est pas simplement là pour démontrer que le script est de plus en plus bâclé alors qu’il tente de rattraper son retard. Je me demande vraiment est-ce que la saison va réellement mais au fond c’est tout de même fascinant car l’univers de The Comeback reste particulièrement bien développé. Je pense que cet épisode est l’occasion de montrer que Paulie G n’est pas le vrai héros. Il a beau avoir créé Seeing Red, ce n’est pas lui qui est retenu mais Valerie. Cette dernière est vraiment intéressante même si l’épisode ne sait pas toujours se servir d’elle. Je pense qu’il faut donc voir « Valerie is Taken Seriously » comme un épisode de transition qui va dans un sens et qui permet à la série de nous démontrer que Valerie est bel et bien la vraie héroïne. Valerie va aller chercher son ancien partenaire d’écriture Tom Peterman (incarné par Robert Bagnell) qui est le producteur exécutif d’une série particulièrement populaire de Nickelodeon. Il n’a pas parlé à Paulie depuis 6 ans car l’expérience qu’il avait pu avoir avec lui était tout simplement horrible. Il est en plus de ça frustré que Paulie G a maintenant un contrat lucratif avec HBO alors qu’il a ruiné sa vie avec son addiction à la drogue.
Paulie G est celui qui détruit sauf que cette fois c’est lui qui se détruit. Cet épisode permet tout de même de critiquer un peu plus l’industrie et la façon dont tout est géré là dedans. Si Valerie de son côté pense que son apparence est terrible dans Seeing Red, ce n’est pas pour ça qu’elle est bien vue mais car son jeu est tout simplement excellent et qu’elle brille l’écran.
Mickey - « Oh, Red! All these years. You can really act. »
Note : 6.5/10. En bref, un épisode qui en fait parfois trop mais qui fonctionne très bien malgré tout. Notamment dans sa façon de dépeindre une Varlerie qui a peut-être enfin réussi son come-back…