Plongeant ses sources dans l’antiquité biblique, le messianisme juif, inhérent au sionisme religieux, a pris son essor en juin 1967 après la conquête de la Cisjordanie et surtout du Haram al Sharif, le troisième lieu saint de l’Islam où se trouvent les ruines du Temple d’Hérode. Convaincus que le retour à Sion marque le début de l’ère eschatologique, les fondamentalistes messianiques s’opposent à toute concession territoriale aux palestiniens dans ce qu’ils considèrent comme la Terre d’Israël. Alliés à la droite nationaliste, ils ont, au sein de la société israélienne, marginalisé le sionisme des origines, libéral et pragmatique, et, par la colonisation de la Cisjordanie, conduit le conflit au Proche-Orient à un point de non retour. Ils font face au radicalisme islamique et sa revendication d’une Palestine entièrement musulmane.
Cette conférence, organisée dans le cadre des conférences de questions d’actualité et de société de la Faculté des Sciences sociales et politiques,est introduite par Barbara Delcourt, Professeure de Science Politique à l’ULB,