Une augmentation des déclarations de litiges avec les patients

Publié le 09 décembre 2014 par Dentisfuturis
La Lettre mensuelle du Conseil de l'Ordre des Chirurgiens dentistes mentionne une augmentation des litiges de 3% en rapport avec des traitement dentaire après plainte de patients et ouverture d'un dossier auprès de la MACSF.
Avec 664 déclarations, les litiges prothétiques (hors implantologie) se taillent la part du lion, même s'ils enregistrent une baisse (toute relative) par rapport à 2012. On comptabilisait dans cette catégorie 717 litiges en 2012 et 621 en 2011. Dans le détail, sur cette catégorie, la MACSF recense 115 déclarations en prothèses adjointes, 483 en prothèses conjointes, et 66 en prothèses mixtes. S'agissant des «Complications liées aux soins dentaires et chirurgicaux», elles s'élèvent en 2013 à 273 (420 en 2012), au rang desquelles 114 fractures d'instruments endo-canalaires. La MACSF croit devoir, s'agissant de cette sous-catégorie «insister, cette année encore, sur la forte proportion des bris d'instruments rotatifs d'endodontie en nickel titane («fragilité» de l'instrument en dépit de la qualité de fabrication
Les réhabilitations implanto-portées étendues – soit via bridge complet, soit via technique “all on four” – sont mises en cause dans 51 dossiers, soit dans 22 % de l’ensemble des déclarations ». La MACSF note que cette augmentation de la sinistralité est « liée pour une majorité à une insuffisance de précautions lors du forage ou à une absence de mesures radiographiques pré-opératoires »
Les litiges prothétiques, hors implantologie, se taillent encore la part du lion avec 664 déclarations pour l'année 2013 mais aussi en endodontie avec un non respect du protocole d'utilisation préconisé, ouverture camérale et/ou accès canalaire.
En ce qui concerne les dommages corporels. On relèvera que deux dossiers ont été ouverts après la mort de patients l'un en relation avec le rescellement d'une CCM chez un patient porteur d'une prothèse de hanche par septicémie, l'autre suite «à un cancer du maxillaire, non diagnostiqué avant extraction des molaires maxillaires».
Enfin les litiges liés aux actes en orthodontie se sont élevés en 2013 à 75. Parmi ces cas, la MACSF recense "42 remises en cause du plan de traitement au titre d'insuffisance d'indications ou de diagnostic (dont absence de chirurgie orthognatique associée); d'insuffisance d'amélioration par rapport aux attentes esthétiques notamment ou par rapport aux objectifs proposés (dans six dossiers, le praticien aurait dû interrompre le traitement après avertissements formels, en fonction d'hygiène absente ou de démotivation prégnante du patient ; d'une durée excessive; d'extraction de dents (réalisée ou non réalisée)".

LA LETTRE : 133 Décembre 2014
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