Voila un film qui va susciter des
vocations pour passer des vacances dans le pays de Galles;
Mike Leigh traite chaque plan comme un
tableau et sait nous faire retrouver la lumière et le souffle de ce
génie de la peinture.
L'interprète du peintre Timoty Spall a
obtenu et vraiment mérité son prix d'interprétation à Cannes
malgré le côté antipathique du personnage qu'il interprète.
J.M.W. TURNER apparaît en fin de vie, aigri, égoïste et son
regard aigu sur la nature et la technologie de son temps semble lui
avoir fait oublier de poser un regard sur l'humanité autrement que
dans l'art de la peindre (jusqu'à son dernier souffle il veut
dessiner la jeune fille noyée non par compassion mais pour le rendu
de la scène). Pour Telerama il s'est barricadé suite à la douleur
de la perte de sa jeune sœur, de sa mère internée puis de son père
pour lequel il exprime une vraie tendresse comme on le voit au début
du film . Cette dureté vient s'opposer à la beauté, donnant à ce
biopic une force dramatique sans mélo même sur son lit de mort.