Marine Le Pen est devenue l'œil de Moscou en France

Publié le 09 décembre 2014 par Gezale

En publiant les lettres de responsables de quatre banques (dont une banque suisse) refusant de prêter de l’argent au Front national pour organiser ses campagnes électorales, Marine Le Pen croit s’en tirer…à bon compte. D’abord, LCL, BNP Paribas et CIC, ne sont pas toutes les banques françaises. A ce jeu-là, on ignore quelle aurait été la réponse du Crédit agricole, des banques populaires, du Crédit mutuel, j’en passe et des meilleures. Peut-être les directeurs de ces banques auraient-il eu une attitude plus compréhensive à l’égard d’un parti qui a recueilli 25 % des voix aux dernières européennes. Marin Le Pen, en publiant ces lettres pour justifier les premiers neuf millions versés par la banque tchéco-Russe, a senti le danger. Elle vient de comprendre qu’elle ne pouvait plus impunément utiliser les notions comme « la souveraineté » « la nation » quand un parti politique français bénéficie de fonds octroyés par les bonnes grâces de Moscou et de Vladimir Poutine. J’ai écrit sur ce blog que le FN était devenu le parti de l’étranger. Les membres du FN pourront faire toutes les contorsions sémantiques du monde, ils ne pourront plus se prévaloir de la préférence nationale…s’agissant du choix des banques. D’ailleurs, Marine Le Pen justifie l’annexion de la Crimée par la Russie qu’elle considère comme légitime, elle apprécie les méthodes autoritaires et autocratiques de l’ancien responsable du KGB en Allemagne de l’Est, elle ne rejette pas les affirmations homophobes de Poutine sans oublier qu’il accuse l’Ouest de « décadence » lui qui ne connaît que les rapports de force et l’agression comme dans l’est de l’Ukraine en ce moment. Quand Poutine affirme que ce pays est gouverné par des fascistes et des putschistes, Marine Le Pen applaudit car elle est alignée sur les positions de Moscou. Peu importe les campagnes d’intoxication et de mensonge des autorités russes. Peu importe que la liberté de la presse ait été supprimée dans la fédération de Russie. L’opposition à Poutine est inexistante car muselée et clandestine. Les Français ne sont pas idiots. Ils imaginent bien qu’une banque russe ne prête pas de l’argent (40 millions d’euros dit-on) à un parti politique et avec l'aval de Poutine sans contreparties. J’ignore quels sont les engagements de Marine Le Pen vis-à-vis du « tsar » mais la publication ce jour des lettres de refus des banques françaises sonne comme un aveu de culpabilité. Cet aveu s’avère malgré tout, bien tardif et bien inutile. Le FN n'est pas le seul en Europe — et à l’extrême droite — à recevoir des subsides de Poutine. Le FN est devenu l’œil de Moscou en France.