Falcons 37 Packers 43
Une petite neige tombe sur Lambeau en début de match, un genre de gros flocons fondants à la limite de la pluie. Rien d’impact, mais on aime ça! Atlanta n’est pas reconnu pour sa robustesse défensive et le Pack exploite cette faiblesse dès le début du match. Rodgers a plus de bateaux pour lancer le ballon que nous lorsque nous jouions dans la rue jadis et les porteurs de ballon font ce qu’ils veulent. Starks conclut cette première possession dans la zone de buts, 7-0. L’Atlanta n’est pas venu jouer les touristes toutefois et une savante dose de Julio Jones et Steven Jackson leur permet de créer l’égalité lorsque le second franchit la zone de buts. 7-7. Sauf que c’est une chose de répliquer une fois contre Aaron Rodgers, il faut aussi être capable de le suivre sur la durée d’un match. Rodgers remet ça dès la possession suivante, qu’Eddie Lacy termine avec une course d’une verge pour 7 autres points, mais aussi tout au long du 2equart. Dans cette seconde période, Lacy et Nelson capteront des passes de touché, tandis que Crosby ajoutera un placement et le massacre est officiellement en cours : 31-3 pour les locaux à la demie.
Sauf que l’orgueil des Falcons se pointe finalement dans le vestiaire des visiteurs pendant la demie et dès le premier jeu du 3e quart, Matt Ryan rejoint Julio Jones sur 79 verges. Ça prendra quatre autres essais, mais Matty Ice réussit à terminer le travail en rejoignant le vétéran Eric Weems qui inscrit le 3e touché de sa carrière de 8 saisons dans la NFL. 31-10. Les 2 formations s’échangeront des placements avant la fin du quart, et avec un score de 34-13 au début du dernier quart, rien ne laisse présager une fin de match excitante…
… Sauf que le spectacle Julio Jones venait à peine de commencer. Le freak attrape ballon sur ballon lors du dernier quart et la défensive adverse est incapable de faire quoi que ce soit pour le contenir. Au final, il arrêtera le compteur à 259 verges sur 11 catchs, incluant un de 22 verges pour le touché au début du 4e quart qui porta le score 34-20. Une bombe vers Jordy Nelson redonna 3 possessions d’avance aux Eskimos, mais des touchés de Roddy White et Harry Douglas réduisent l’avance des locaux à 6 petits points avec 2 minutes à jouer. Disposant encore de tous leurs temps d’arrêt, les Falcons décident de faire confiance à leur défensive et de ne pas tenter le botté court, mais leur incapacité à stopper la course, exposée dès le début du match, revient les hanter ici et les Packers égrènent toutes les secondes pour ressortir avec la victoire.
Cette 10e victoire du Pack leur permet de demeurer au sommet de leur section et de la conférence à égalité avec l’Arizona. Invaincus à domicile, là où Aaron Rodgers enregistre des stats de jeu vidéo, ils seront durs à éliminer des séries s’ils les disputent au complet devant leurs partisans. Par contre, la défensive, très bonne récemment, n’aimera pas sa 2e demie. Quant aux Falcons, que dire qui n’a pas déjà été dit sur leur section qu’ils dominent avec une fiche de 5-8. Bonne nouvelle, l’attaque fonctionne à plein régime, notamment le freak humain qu’est Julio Jones. Même si le résultat final de la semaine est le même que leur adversaire direct de la Nouvelle-Orléans, disons que la manière de l’obtenir leur laissera des sensations nettement plus positives qu’à leur rival.
Les dernières réflexions
Merci à notre lecteur Tito pour son résumé rapide (!!) d’un week-end qui m’a tenu loin de mon écran de télé et du football. Grâce à la magie des internets, je peux néanmoins passer quelques commentaires en vrac sur le week-end.
- Je n’en reviens pas du bordel des quarts-arrières à Washington. Je me dis que Robert Griffin III doit vraiment faire la grosse tête et que ses coachs veulent le casser, car il est de loin la seule option qui a de l’allure pour mener cette attaque-là. Colt McCoy et Kirk Cousins ne seront jamais que des réservistes. Redonnez le ballon à RGIII d’ici la fin, donnez-lui un système de jeu qui lui permet d’exploiter ses forces et au moins, vous saurez ce que vous avez entre les mains pour prendre votre décision finale concernant les QB en fin de saison.
- Drew Brees avait-il déjà été hué au Superdome avant? Quatre revers de suite à la maison pour les Saints, voici quelque chose que je ne croyais pas écrire de ces « homers » notoires. Un peu comme les Bears, les matchs à domicile rendent désormais l’équipe nerveuse, ce n’est plus un avantage.
- On donnera le crédit à Big Ben, Antonio Brown ou Le’Veon Bell pour les prouesses offensives du Pittsburgh, mais il faut aussi regarder du côté de la ligne offensive. Les blocs sont solides sur le jeu de course et la protection très efficace lorsque la voie aérienne est privilégiée. Ça aura pris plus de temps que prévu, mais tous les choix de repêchage hâtifs investis sur la ligne offensive ces dernières années semblent porter fruit tout comme l’enseignement de Mike Munchak, plus à l’aise à coacher les gros bonhommes qu’une équipe au complet.
- Si Mike Pettine hésitait encore à lancer Johnny Manziel dans la mêlée dimanche prochain face aux Bengals, les commentaires aussi insultants que surprenants de Marvin Lewis l’inciteront sûrement à le faire. La définition même de « bulletin board material »! En passant, Johnny Football mesure 6’0’’ et Andy Dalton 6’2’’…
- Discrètement, j’aime bien le travail que Mike Zimmer accomplit au Minnesota. Teddy Bridgewater s’acclimate en paix à la NFL et joue de mieux en mieux et mine de rien, l’équipe flirte avec le 500. Il manque encore quelques morceaux avant d’être compétitifs là-bas, mais ils progressent dans la bonne direction.
- J’étais hésitant, mais je saute maintenant dans le train : on dirait vraiment que les champions du Super Bowl sont de retour à leur niveau optimal. La défensive ne donne plus rien. Impressionnant.
- De l’autre côté, je me disais toute l’année que malgré les rumeurs, les 49ers ne pouvaient pas laisser partir coach Harbaugh. Après l’horreur d’Oakland ce week-end qui les sort à toutes fins utiles des séries, je pense qu’on peut le confirmer officiellement, Harbaugh ne sera pas de retour l’an prochain.
- Parlant des séries, si la course dans la conférence américaine est bien documentée, celle de la NFC s’annonce excitante aussi. En effet, 2 équipes par section se disputent les couronnes des sections Nord, Est et Ouest et seulement 2 des 3 wild-cards auront accès au tournoi hivernal. Ça laissera donc en plan, une très bonne formation, du genre Détroit, Dallas, Philadelphie ou l’Arizona. La situation ridicule prévalant dans la NFC Sud permet au moins de créer du suspense dans le reste de la conférence!!