Mary J Blige « The London Sessions » @@@@
Sagittarius Laisser un commentaireLa Queen of Hip-Hop Soul au pays de Sa Majesté. Comme l’indique le nom de ce treizième album, notre new-yorkaise s’est mise à l’heure anglaise en enregistrant de nouvelles chansons à Londres avec la crème actuelle des artistes de la Couronne Britannique. Et visiblement, cette expérience lui a fait beaucoup de bien.
La Soul de Mary J Blige prend un second souffle aux côtés d’auteurs comme Sam Smith, Emilie Sandé ou Jimmy Napes. Dire que l’aventure a commencé par un remix avec ces garnements de Disclosure ! Eux aussi sont de la partie, on y reviendra dans quelques phrases. Avant tout, The London Sessions se vit comme une cure, un dépaysement salvateur pour guérir de peines profondes. « Therapy » (co-écrit par Sam Smith), avec ces choeurs doo-wop, redonne du baume au coeur, car à entendre « Whole Damn Year« , Dieu sait qu’elle a souffert. Sa voix, qu’elle maîtrise parfaitement pour retranscrire ses émotions, nous prend toujours autant aux tripes, et les paroles apportent leur lot de douleur sur fond de larmes séchées. Des notes de piano, un feu intérieur qui brûle de ses plus belles flammes et on part avec MJB dans sa quête du bonheur.
Aux compositions soul moderne très nobles supervisées par ce génie de Rodney Jerkins contrastent les productions house des Disclosure, Cole et Naughty Boy. Mary J Blige refait un bond dans les années 90 avec « Pick Me Up » et cet irrésistible sample de saxophone qui résonne comme un gimmick de NYC empli de nostalgie, ou encore « Nobody But You« . La palme revient logiquement à « Follow » qui risque bien de faire un malheur sur les dancefloors grâce à la magie des frères Lawrence. Le choix de Mary de fuir le r&b américain actuel qui lorgne de côté de l’EDM et les down-tempos assoupissants est sans doute la meilleure chose qu’elle ait faite ces dernières années.
Le magasine américain Billboard écrivait que The London Sessions était le meilleur album de Mary J Blige depuis The Breakthrough. C’est bien vrai.