Homeland // Saison 4. Episode 10. 13 Hours in Islamabad.
Homeland est une série qui a connu ses moments de faiblesses mais cette année, elle ne cesse de se surpasser afin de nous offrir ce qui est probablement à mes yeux la meilleure saison de son histoire. C’est une série rondement bien menée, grandement aidée par le dépaysement qu’elle impose. En effet, nous ne sommes plus aux Etats-Unis mais au Moyen-Orient et les décors sont tout de même bien plus intéressants que ce que l’on a pu voir dans les saisons précédentes. Car après tout, une série comme Homeland se doit d’être sur le terrain et cela fonctionne à merveille. Le succès de cette saison 4 est également dû au fait que la série se rapproche plus que jamais de 24 et là aussi c’est une excellente idée qui permet à la série de nous emmener dans de nouvelles directions et de nous proposer des choses complètement différentes. La façon dont les personnages sont exposés aux émotions, aux conspirations, etc. me fascine. Surtout pour Carrie dont la vie ne cesse d’être chamboulée. Si elle pensait aller au Moyen Orient pour se reposer, c’est tout le contraire, et la CIA a beau l’avoir mise là bas, elle donne toujours du fil à retordre à la hiérarchie. C’est en tout cas ici un épisode particulièrement bien installé dans sa propre mécanique mais aussi dans le monde que l’on connaît.
L’épisode précédent se concluait de façon intelligente, avec une attaque terroriste et bien entendu une prise d’otages qui ne peut que mal tourner. Enfin, en apparence. Mais cet épisode parvient à donner à la série l’occasion de nous offrir un thriller divertissant et bourré de suspense, un peu comme 24 pouvait l’être à son meilleur également. Mais je trouve que la série a réellement grandi et évolué depuis quelques épisodes semaines. Ensuite nous avons Quinn qui est clairement ici l’homme d’action que l’on n’a de cesse de décrire. Il est tout simplement parfait et c’est à la hauteur de mes attentes. Quinn a subit pas mal de charges émotionnelles cette année entre la mort terrible et violente de Sandy Bachman, ses problèmes de colères incontrôlables, ses sentiments conflictuels envers Carrie et bien évidemment Dar Adal. On a donc l’impression que Quinn se transforme en quelqu’un qui cherche à rester en vie et c’est ce qu’il va faire dans cet épisode de Homeland. Il parvient d’ailleurs à mener l’action de façon jouissive afin de nous offrir un divertissement sans faille. Même si Quinn n’est pas encore Jack Bauer, il pourrait en tout cas le devenir. Surtout quand on voit à quel point Homeland cherche à en faire un homme d’action.
La mort de Fara est probablement l’une des choses les plus horribles de l’épisode. Je ne m’y attendais pas du tout mais c’est encore une fois la façon de mettre en avant le côté imprévisible de la série. Elle est capable de tuer n’importe quel personnage (Brody en a fait les frais l’an dernier) comme ça, simplement car personne n’est immortel, surtout dans des histoires de conflits de ce genre là. Je pense d’ailleurs que la seule personne qui restera en vie jusqu’à la fin de la série c’est Carrie. Tous les autres peuvent très bien se permettre de mourir sans problème. Le coup de téléphone de Carrie était d’ailleurs l’un des moments les plus touchants de l’épisode. Mais Carrie est aussi le personnage qui évolue probablement le plus dans cet épisode. Elle a toujours une longueur d’avance mais personne ne veut l’écouter (« The attack on the embassy, it was Haqqani’s plan all along »). Mais c’est forcément ce qui rend le spectacle réellement efficace à mes yeux. On sent qu’elle a aussi gagné en maturité, qu’elle est bien mieux dans sa peau et qu’elle est bien plus sereine. Finalement, ce nouvel épisode de Homeland parvient à utiliser tous les bons ingrédients de cette saison 4 au même endroit. C’est peut-être même l’épisode le plus réussi de la saison jusqu’à précédent, surpassant le précédent qui était déjà brillant.
Note : 10/10. En bref, excellent.