Craig nous raconte son histoire d’amour avec Raina, alors qu’ils étaient adolescents. Tous deux originaires d’une Amérique rurale et puritaine, ils se rapprochent durant quinze jours intenses, alors que l’hiver bat son plein.
Dix ans après sa parution, il était plus que temps que je lise cette bande dessinée. D’autant plus qu’elle est magnifique. Elle m’a tout de même choquée plus d’une fois, notamment à cause de toute cette éducation religieuse (l’intransigeance de tous ces gens très croyants, franchement ça frôle le fanatisme plus d’une fois) puis du harcèlement que vit Craig durant toute sa scolarité, ainsi que cette brève évocation de son baby-sitter. Il ne fait pas bon vivre dans une telle société pour un enfant sensible. J’ai l’impression d’avoir grandi dans un cocon de douceur quand je découvre des souvenirs aussi rudes.
Cocon est le mot parfait pour résumer l’histoire d’amour de ces deux jeunes gens qui se découvrent, qui découvrent l’amour. Malheureusement, l’adolescence, c’est aussi des états d’âme et des réflexions fragilisantes. Dommage que l’on ne sache pas ce qu’est devenue Rania aujourd’hui.
Les dessins sont superbes. J’aime décidément beaucoup le noir et blanc, qui apportent beaucoup plus de force que les couleurs ne le peuvent. Ça accentue la beauté des traits et des arabesques et, j’ajouterai même que dans ce cas-ci, l’atmosphère de froideur et de blancheur de l’environnement neigeux n’en est que renforcée.
Maintenant, j’ai envie de lire Habibi !
THOMPSON Craig, Blankets, Casterman, 2004
Pourquoi, pourquoi avoir ajouté Manteau de neige au titre Blankets ? C'est Blankets au pluriel ! Ce n'est pas seulement une référence à la neige, mais à toute une série de couvertures ! Faut absolument arrêter de vouloir traduire les titres d'oeuvres, ça gâche tout.