Après avoir enquêté auprès des employés de bureau, Dell dresse le bilan des attentes et des comportements en matière de lieu de travail. Des attentes qui peuvent entrer en contradiction avec les usages.
Associé à Intel, l’informaticien Dell livre une longue étude sur l’évolution des lieux de travail avec les nouvelles technologies. L’entreprise a interrogé près de 5 000 employés dans une douzaine de pays plus ou moins développés afin de saisir les comportements et les attentes concernant l’environnement de travail. Les constats sont nombreux notamment concernant la flexibilité de plus en plus importantes des salariés qui aiment travailler de chez eux ou dans des espaces publics en plus du bureau. Conséquence sans doute de cette mobilité accrue, les sondés sont nombreux à vouloir toujours plus de technologies dans leurs différents espaces de travail. Un phénomène particulièrement vrai dans les pays émergents car l’étude souligne en creux quelques disparités entre pays industrialisés et émergents.
Volonté et foi dans les nouvelles technologies
La grande majorité des employés interrogé par Dell envisage les technologies comme des outils incontournables qui vont révolutionner leurs façon de travailler dans les années à venir. Ils imaginent un avenir bureautique fait de reconnaissance vocale pour 92 %, de contrôle gestuel pour 87 %, de traduction instantanée pour 92 % ou même de reconnaissance digitale pour 90 % voire d’hologrammes pour une minorité. Tous semblent donc avoir une certaine foi dans les nouvelles technologies. Au delà de cela, une grande partie des employés désire plus d’innovations dans les lieux de travail. Près de la moitié considère ainsi que les nouvelles technologies améliorent la productivité. Pour beaucoup il est même primordial que l’entreprise possède les dernières technologies mais ici le chiffre varie selon la géographie. 41 % des salariés dans les pays industrialisés contre 82 % dans les pays émergents sont convaincus de la nécessité des nouvelles technologies.
Mais des outils peu utilisés
Malgré tout la volonté semble quasi-générale de voir se développer les technologies. Cependant, les salariés sont peu nombreux à utiliser celles existantes. C’est le second grand constat de l’étude livrée par Dell et cela ressemble à un paradoxe. Près de la moitié des employés n’utilise pas les systèmes de messagerie instantanée ou d’e-mails lorsque leur collègue sont proches par exemple. En fait, 56 % des sondés considèrent que les humains réalisent mieux la plupart des tâches, d’où cette tendance à utiliser au minimum les outils technologiques existants. Par conséquent, l’étude souligne une contradiction dans les attentes des employés de bureau : la plupart veulent des technologies mais considèrent également que l’humain est toujours préférable. L’environnement de travail de demain semble donc encore flou car là où beaucoup veulent plus de wearables, plus de numérique, d’autres entendent remettre la créativité et le bien-être humain au centre. Ce double mouvement en apparence contradictoire sera donc à la base des innovations à venir dans les lieux de travail.