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Jérôme Fauquembergue, directeur opérationnel de l’Euratech

Publié le 20 novembre 2014 par Unoeilsurlapub @ccilepineau

Pour compléter notre article sur la présentation du parc Euratechonolgies de Lille, nous avons interviewé son directeur opérationnel, Jérôme Fauquembergue.

Jérôme Fauquembergue, directeur opérationnel de l’Euratech

Il nous parle d'Euratechnologies, mais aussi de la French Tech et du Made in France.

Nous sommes dans un secteur en croissance avec de nombreuses entreprises en hyper-croissance.

Les Connectés.net : Nous avons présenté récemment le parc d'activités Euratechnologies. Cet écosystème high-tech a un objectif de parvenir à la création de 6000 emplois d'ici 2018. Vous en êtes déjà à 2500, mais l'objectif de 6000 emplois est-il réalisable au regard de la conjoncture économique ?

Jérôme Fauquembergue : Il est tout à fait réalisable. J'y crois beaucoup. Nous sommes dans un secteur en croissance avec de nombreuses entreprises en hyper-croissance.

C'est vrai que c'est un challenge, mais nous travaillons beaucoup pour y parvenir. Nous refusons même l'implantation des certaines entreprises pour garder toute sa cohérence à notre projet.

Nous avons des bâtiments magnifiques, un emplacement idéal, des entreprises dynamiques. À nous de faire que le contenu soit à l'image du contenant, tout en répondant à divers enjeux.

Les Connectés.net : À quels enjeux pensez-vous ?

Jérôme Fauquembergue, directeur opérationnel de l’Euratech

D'autre part, l'Euratech est animé par un vrai projet social de création d'emplois et de re-dynamisation du bassin lillois et régional. Nous accueillons et accompagnons aussi des centres aérés, des écoles (maternelles, primaires, collèges, lycées) dans le cadre de projets pédagogiques autour des nouvelles technologies et collaborons avec un certain nombre de dispositifs locaux pour le remise à l'emploi via le secteur des nouvelles technologies.

Les Connectés.net : Quel est le positionnement d'Euratech par rapport aux grandes technopoles déjà présentes et à venir sur le territoire français (Sophia-Antipolis, Halle Freyssinet) ?

Mais nous avons décidé de prendre le contre-pied en optant pour une hyper-concentration. Si Sophia Antipolis s'étend sur 2400 ha, notre parc ne fait " que " 100 ha. Pas besoin de prendre sa voiture pour aller voir une entreprise sur le parc. Le but est d'avoir tout à portée de pas, de l'incubateur à l'hôtel d'entreprise, en passant par des laboratoires de recherche et la formation.

Concernant la Halle Freyssinet, ce projet nous ressemble plus. Et nous avons hâte de travailler ensemble !

Les Connectés.net : Y-a-t-il de la concurrence entre les différents grands parcs d'activités high-tech en France ?

Et il ne faut pas oublier que c'est l'entreprise qui décide de son écosystème, souvent en relation avec son bassin économique naturel et ses besoins.

Les Connectés.net : Lille a été labellisée French Tech, qu'est-ce que cela va vous apporter ?

Jérôme Fauquembergue, directeur opérationnel de l’Euratech

Les Connectés.net : La mentalité présente dans le secteur high-tech français et plus particulièrement chez les startups est très différente de ce que l'on retrouve dans les secteurs traditionnels ?

Jérôme Fauquembergue : Effectivement, il y a un dynamisme, un investissement des personnes dans leur entreprise, un goût de l'innovation et une attitude très positive particulière à ce secteur.

Il faut arrêter de dire que tout va mal.

Les startups françaises ont réussi à trouver un juste équilibre entre l'enthousiasme débordant et parfois artificiel que l'on retrouve aux Etats-Unis et le pessimisme bien français qui empêche d'avancer.

Les entreprises du CAC 40 et les industries traditionnelles ont beaucoup à apprendre de nos startups et de notre secteur.

Il faut arrêter de dire que tout va mal. Ce n'est pas vrai. Nous voyons naître chaque jour de beaux projets, de jeunes entreprises, de belles levées de fonds... Les entreprises du CAC 40 et les industries traditionnelles ont beaucoup à apprendre de nos startups et de notre secteur.

Les Connectés.net : Nous avons beaucoup entendu parler du Made in France, quel est votre avis sur la question, Est-il envisageable de relocaliser la production d'objets high-tech dans l'Hexagone ?

Une étude a récemment démontré que l'industrie américaine quitte la Chine pour se relocaliser aux Etats-Unis et pour une part significative. C'est une réelle tendance, déjà visible aux Etats-Unis.

Ce n'est pas forcément facile de fabriquer en Chine et de plus en plus cher.

le Made in France a une forte valeur ajoutée à l'étranger.

Sans oublier que le Made in France a une forte valeur ajoutée à l'étranger. Cette marque fait d'ailleurs plus rêver à l'étranger qu'en France. Le Made in France est une production de qualité et reconnue.

Mais si le secteur des nouvelles technologies permet de créer des emplois, il faut bien avoir en tête qu'il crée de nouveaux emplois. Il faut donc réfléchir à la transition industrielle et surtout au transfert et à l'acquisition des compétences.

Les Connectés.net : Mais d'un autre côté, vous avez signé récemment un partenariat avec la Chine ?

Sans compter notre entité Euratech in China : un système d'accompagnement pour les entreprises françaises qui souhaitent s'installer en Chine.

Les Connectés.net : Quel est votre sentiment sur le secteur de l'Internet des Objets (IOT) ?

Les objets connectés génèrent et vont générer énormément de données plus personnelles, moins contrôlées et moins maîtrisées.

Les objets connectés génèrent et vont générer énormément de données plus personnelles, moins contrôlées et moins maîtrisées par leur utilisateur que ce que nous faisons déjà avec les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram). Il faudra donc être attentif à tout cela.

Les Connectés.net : Merci beaucoup de nous avoir accordé cet entretien. A bientôt.


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