Mémoire, mémoire, où es-tu?

Publié le 22 août 2010 par Paradoxale

Trente ans, et déjà une mémoire qui flanche… c’est le constat (dur !) que j’ai pu faire ces dernières semaines dans ma vie quotidienne et j’ai décidé d’y remédier au plus vite !

Pourquoi perd-on nos capacités de mémorisation ?

A une époque où la technologie nous propose mille et un supports pour nous organiser, mille et une sonneries pour nous rappeler nos missions, les anniversaires à souhaiter, les échéances professionnelles..., le constat est très rapide à faire : nous utilisons de moins en moins les ressources de notre cerveau et encore moins celles de notre mémoire. Or, celle-ci fonctionnant comme un muscle, elle s’atrophie inévitablement et au quotidien, les conséquences sont multiples : qui, de nos jours, retient facilement un numéro de téléphone, une date de naissance, une heure de rendez-vous ? Notre premier réflexe, plutôt que de mémoriser, est de l’écrire : post-il (rare), agenda électronique, téléphone portable… Nous poussons notre mémoire à la fainéantise ! J’ai même constaté, pour ma part, que j’allais jusqu’à demander à The homme de me rappeler que je devais faire telle ou telle chose ! Et comme lui fait exactement pareil avec moi, vous imaginez bien que finalement, nous oublions tous les deux !

A cela s’ajoute l’ère du zapping dans laquelle nous sommes entrés depuis des années : internet, séries télévisées, publicités à outrance… rien n’est fait pour faciliter la concentration à long terme. On regarde, on zappe, on rezappe, on reprend le fil, le tout sans cohérence, sans se rappeler précisément de ce qui a précédé… Voilà de quoi aggraver l’état de notre pauvre mémoire !

Comment fonctionne la mémoire ?

La mémoire est un système très complexe, que les scientifiques continuent d’explorer (et ils le feront je pense pendant encore longtemps). C’est un « système » parce qu’elle est composée de multiples éléments, processus, interdépendant et interagissant. C’est en cela qu’elle est malléable, transformable, quel que soit l’âge de la personne concernée (le plus tôt étant le mieux, bien sûr).

La mémoire fonctionne avec les sens, avec les souvenirs, avec les liens logiques, avec la mise en action ou en mouvements.

Elle peut être automatique, innée presque, comme elle peut se travailler et devenir de plus en plus performante. On peut mettre en place des systèmes de classement intellectuels qui permettent à la mémoire, par exemple, de trouver plus facilement et plus rapidement une information, même très ancienne.

Mais c’est à l’être humain, à chaque fois, de faire l’effort de mémoriser, d’être attentif à ce qui se passe autour de lui, à ce qu’il entend, puis de classer l’information nouvelle de manière efficace. Et, évidemment, cela ne vient pas du premier coup : il faut des tentatives, de l’entraînement, de la réflexion pour arriver à un système de mémorisation performant et en même temps économe en terme de temps.

Les types de mémoire :

De manière scientifique, on distingue la mémoire à court terme (mémoire de travail), qui a une capacité plus limitée, puisqu’elle stocke des informations destinées à être utilisées rapidement ; et la mémoire à long terme, plus durable, et donc la capacité est nettement plus étendue. C’est celle qui nous intéresse.

Ensuite, on peut encore faire la différence entre :

-la mémoire imaginative : on se crée des images, des scénarios qui permettent de mieux retenir, de contextualiser une information.

-la mémoire visuelle : on retient mieux quand on voit la chose écrite, quand on utilise des couleurs, des schémas, des listes.

-la mémoire auditive, qui a besoin d’entendre les informations à retenir.

- les procédés mnémotechniques, qui fonctionnent par association d’idées ou de sons.

- les procédés de classification : on fait des listes, des rangements, des catégories.

Comment faire travailler sa mémoire ?

Au quotidien, j’ai pris la décision de m’appuyer de moins en moins sur les supports écrits lorsque je peux retenir les informations : les rendez-vous, quand ils sont peu nombreux ; les numéros de téléphone ; les tâches que je dois effectuer dans la journée ; le titre d’un livre que j’ai envie d’acheter… autant d’informations que, par paresse, je me passais de retenir et que je vais tâcher, à partir de maintenant, de mémoriser seule. Je me dis qu’à force, cela deviendra une habitude et que, surtout, je perdrai moins de capacités de mémorisation.

Au quotidien, le soir ou en fin de semaine, s’efforcer de refaire le parcours des événements, dans l’ordre chronologique, me paraît être une bonne gymnastique.

De temps en temps, des exercices d’entraînement peuvent être bons à faire : mémoriser des séries de chiffres (les numéros des proches, par exemple, quand on ne les connaît pas) ; des adresses ; mémoriser des citations, des poèmes qu’on adore. Sans parler de ces nouveaux jeux destinés à faire travailler la mémoire de manière ludique (faire des opérations mathématiques, retrouver un intrus dans une liste, retenir un schéma…) ! Il en existe d’ailleurs en ligne, mais comme je ne les ai pas testés, je préfère m’abstenir de les mettre en liens.

Voilà, pour moi, la décision est prise : marre de ne rien retenir ! Je fais travailler ma mémoire dès aujourd’hui ! Non seulement parce que je pense à mes vieux jours (héhé) mais en plus, parce que pour mes proches, c’est nettement plus sympa de voir que j’ai retenu les infos, plutôt que de constater que je leur fais répéter une énième fois la date de naissance du petit dernier…