Naturellement, cela aura pour effet de faire baisser le prix des appartements que les propriétaires souhaiteraient vendre à ces adresses. La crainte d'une préemption côté vendeur et celle d'une cohabitation avec des locataires indésirés côté acheteur ne peut que paralyser ces micro-marchés. A moins qu'acheteurs et vendeurs ne s'arrangent pour gonfler artificiellement le prix de vente dans les déclarations d'intention d'aliéner, quitte à trouver des compensations ailleurs, afin de dissuader la ville d'intervenir ...
Ensuite, on atteint un stade d'ingéniérie interventionniste socialisante qui fleure bon son Big Brother. Pour Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris, il s’agit de réaliser dans chaque site, "une mixité sociale très fine, à l’échelle d’un immeuble". On vérifiera votre profil sociologique pour savoir qui vous installer comme voisin de palier ?
Enfin, les problèmes de gestion des copropriétés avec une ville qui va se retrouver piégée à financer des travaux qu'elle ne souhaite pas ou, au contraire, à tenter de faire adopter des dépenses qu'elle souhaite promettent d'être homériques.
Il en va ainsi quand pour des raisons électoralistes on ouvre la boîte de Pandore de la manipulation des marchés. Ces derniers finissent toujours par se venger. Espérons que les électeurs leur emboîtent un jour le pas.