On a une certaine affection pour The Smashing Pumpkins. Soyons honnête. Que ce soit pour leur chef d’œuvre ultime, Adore, ou pour un certain concert à Vienne qu’on n’oubliera pas de sitôt, les Smashing Pumpkins ne sont jamais vraiment là où on les attend. Et après un très réussi Oceania sorti en 2012, le groupe de Billy Corgan nous surprend une nouvelle fois avec Monuments to an Elegy. Mais la surprise n’était pas celle qu’on attendait.
Si Oceania nous avait réuni à la cause des citrouilles écrasées, Monuments to an Elegy, bien qu’agréable à écouter, n’est pas forcément à la hauteur de nos espérances. Ce sont 9 morceaux de facture plutôt classique. On a même l’impression parfois que ce sont des démos à peine finies. Pourtant il y a de bons moments, comme Tiberius qui ouvre l’album ou Anti-Hero qui le clôt. Being Beige nous paraît moins plate que la première fois qu’on l’a entendue mais ce n’est pas non plus ce que les Smashing Pumpkins ont fait de mieux. On n’a rien à reprocher à One and All et Dorian mais voilà, la magie n’opère pas.
Lorsqu’on s’est lancé dans l’écoute de Monuments to an Elegy, on est resté patient à attendre un morceau qui ferait décoller l’album mais finalement, on se rend compte que le tout manque de relief, de passion et de force. Et en plus il ne dure que 32 malheureuses minutes… En bref, Monuments to an Elegy n’est pas le pire album de l’année, mais il n’est pas indispensable à la discographie des Smashing Pumpkins. Billy Corgan est tellement capable de mieux. On l’oublie vite et on préfère réécouter pour la millionième fois, Adore qui reste décidément indétrônable dans notre petit cœur.