Le billet de JPROCK :
Annoncé initialement au Cinema à Alost le concert de Death in June est déplacé la veille
à Anvers pour des raisons assez floues.
La toile s’affole et la nouvelle se répand vite si bien que nous sommes environ 120 personnes ( à vue de nez) à rejoindre le VZW Emma ,
Droogdokkenweg 8 à Antwerpen, un bâtiment rose tout en béton situé sur les quais dans une zone semi-déserte.
Un endroit étonnant que certains ont eu du mal à trouver.
Mais voilà en fin de compte le concert a bien eu lieu et on a passé un très bon moment.
Sur le coup de 21h c’est Die Weisse Rose ( La Rose Blanche est
le nom d'un groupe de résistants allemands, fondé en juin 1942 qui s'opposa au régime nazi) qui monte sur la petite scène en fond de salle au son d'une musique de Noël de circonstance.
Le groupe de Thomas Bøjden captive par sa présence et ses morceaux de bravoure scénique.
A ce jour le band n’a sorti qu’ un seul album pas facile à se procurer, 'A Martyrium of White Roses' , mais il jouit d’une reconnaissance underground incontestable.
Le temps d’aller se chercher une petite bière et de saluer quelques têtes connues et voici que retentissent plusieurs coups de sifflet. Douglas Pearce et Miro Snejdr traversent le public en tenue de camouflage et masqués comme à leur habitude.
Le show démarre en mode Herr Lounge Corps und Miro Snejdr, soit pour ce soir en mode accordéon ( formidable Milo !) et percussions. Et le son est tout à fait correct.
Rapidement le charme agit car les titres de Death In June sont réellement addictifs.
Bien sur la symbolique du groupe dérange et inquiète ses opposants, et certains textes sont sujets à diverses interprétations et polémiques, mais Death In June c’est surtout une approche poétique et intelligente de la musique.
DIJ interpelle, DIJ ne laisse personne indifférent, Death In June fait réfléchir, et ç’est ça l’important.
Douglas tombe le masque, empoigne sa douze cordes et Milo quitte la scène remplacé par un percussionniste.
Le concert se poursuit en une sorte de best of, et Douglas propose régulièrement des « resquest time » qui permettent au public d'entendre ses titres favoris. A côté de moi un grand gaillard qui frôle les deux mètres connait tous les textes par coeur.
Pendant septante cinq minutes Douglas P. nous joue une multitude de titres comme « The Enemy Within » , « He Said Destroy » , « Tick Tock » , « Little Black Angel » , « Death of the West « , « What The Symbols Shatter « « Giddy Giddy Carousel « , « Cathedral of Tears », « Rose Clouds of Holocaust «, « All Pigs Must Die « , « Runes and men » , etc... Impossible de les citer tous. Et c’est avec la main sur le coeur et un large sourire qu’il remercie son public fidèle avant de converser avec quelques spectateurs ( dont votre serviteur) et de commenter ses choix de titres piqués un peu au hasard dans la setlist de ce soir.
Bref, malgré le changement de salle impromptu, la soirée fut donc une réussite et c’est tant mieux.
Et comme on peut le lire sur un des t shirts accrochés au stand merchandising du groupe : « Keep Calm and Listen to Death In June ».
A chacun d’explorer l’univers du groupe et d'y faire son chemin suivant sa sensibilité , après tout, tout ça n’est que de la musique et de la bonne musique, n'en déplaise aux donneurs de leçons…
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.