Sarkozy consulte comme s'il s'agissait de constituer un gouvernement. Depuis lundi, la couverture médiatique de ses déambulations théâtralisées auprès des ténors et sous-ténors de l'UMP avait quelque chose de cocasse.
Nicolas II est de retour.
La Firme, absente
L'ancienne Firme, ce groupe d'ultra-fans qui travaillèrent à l'élection de leur mentor en 2007, a beaucoup changé. Il y a trop de nouveaux venus, seuls deux de l'ancienne Firme ont survécu à l'épreuve du temps et des actes.
Sarkozy se dépêche, c'est une course contre la montre. Car il doit regagner du temps, et éviter d'en perdre trop.
Première proposition, premier échec. Dimanche soir, Nicolas Sarkozy a voulu montrer combien il voulait rassembler. Et il proposa la constitution d'un "comité des anciens premiers ministres" de droite. La belle affaire... La ficelle était grosse. Fillon, Raffarin, Juppé et Villepin dans un comité Théodule sans autre mission que de faire accepter par les principaux rivaux de l'ancien monarque sa prise de contrôle générale. Le comité était aussi une belle manoeuvre pour ramener les rivaux d'aujourd'hui à leur statut d'anciens collaborateurs.
Alain Juppé a rapidement décliné l'invitation: "Ce que je souhaite, c'est aider. Mais de façon réelle, pas dans un comité de chapeaux à plumes qui ne servirait à rien" déclarait-il lundi. Mardi, il ajoute sur son blog qu'il ne souhaite pas participer à un "comité naphtaline". Belle ambiance.... François Fillon a suivi. Jean-Pierre Raffarin n'a pas répondu. Seul Dominique de Villepin, le nouveau meilleur ami, aurait accepté.
A qui les places ?
Sarkozy déjeune et rencontre. Il va même rencontrer Angela Merkel, histoire de ringardiser ses rivaux de l'intérieur. Il a déjà pris les bureaux les plus vastes au siège du parti.
Brice Hortefeux est ravi, il a un grand bureau rue de Vaugirard. Frédéric Péchenard, l'ancien patron de la police judiciaire, et ami d'enfance de Nicolas Sarkozy, devient directeur général du parti. Son prédécesseur est inquiété par la Justice dans l'affaire Bygmalion. Christian Estrosi, devrait récupérer la commission nationale des investitures. Thierrey Solère, proche de Le Maire, traiterait de l'organisation des primaires. On nous explique que Sarkozy cherche à constituer une équipe paritaire.
Mardi, Nicolas Sarkozy a déboulé dans les bureaux de l'Assemblée, opération séduction pour des parlementaires déchirés. "Sarkozy le pacificateur" nous explique le Monde.
Quelques heures plus tard, suivant l'injonction du nouveau monarque de l'UMP, les députés du groupe votaient presque comme un seul homme contre la proposition de résolution socialiste sur la reconnaissance de la Palestine.
Vous avez dit, Sarkozy le pacificateur ?
Déjà, on suppute sur qui à l'UMP soutiendra qui pour la primaire dans 18 mois.
Quel suspense.
Nicolas II La grande nouvelle de la semaine était forcément la prise de l'UMP par Nicolas Sarkozy. L'homme a commencé par une drôle de manoeuvre, qui témoignait surtout d'une inquiétude perso...