Elle offre ainsi un recueil d’histoires légères et parfois drôles tournant naturellement autour d’expériences sexuelles. Elle fait ici la part belle aux fantasmes féminins. Poursuivant ainsi son désir de porter un autre regard et surtout de donner une autre image à la pornographie. Comme des petits contes, ces récits sont étonnants, surprenants et parfois offrent aux lecteurs une conclusion inattendue. Artiste aux multiples facettes, Ovidie prouve encore une fois sa volonté d’ouvrir le porno à un public plus large.
Ovidie veut ainsi faire comprendre que le sexe est partout. Que le quotidien est rempli de non-dits et de désirs que l’on ose avouer que ce soit dans le métro, dans le train, ou dans même derrière la porte de notre chambre… Mais surtout que fantasmer et assouvir ses fantasmes ne sont pas des actes réservés aux hommes. Même si avec ces Histoires Inavouables, l’auteure cherche à titiller la libido féminine, il n’est pas garantie que les lectrices se reconnaissent dans ces divers récits. Mais ils explorent suffisamment de situations différentes pour réussir à vous toucher, vous exciter à un moment ou un autre.
Jérôme D’ Aviau illustre ces aventures érotiques avec un crayonné semi-réaliste faisant penser au roman graphique. Le dessinateur n’en est pas à son coup d’essai dans ce genre puisqu’il avait déjà œuvré sur le recueil Première fois. Il représente très bien les corps qui s’enlacent et le rendu de ces-mêmes corps en mouvement est très bon.
Cet ouvrage est une agréable surprise dans un genre encore trop dominé par la gente masculine et dont les codes vieillissants ont un véritable besoin de renouveau.
Histoires Inavouables de Ovidie (textes) et Jérôme D’Aviau (dessins)
Ed. Delcourt / Collection Erotix / Déjà disponible en librairies