Les Libéraux choisissent d'augmenter les frais de services en garderie alors qu'ils avaient 100% promis de faire l'inverse en campagne électorale.
Ils savaient pourtant que Nicolas Marceau et son équipe du PQ trichaient leurs chiffres dans leur énoncé économique. Les libéraux font de même maintenant, parler d'un énoncé économique de nos jours, c'est essayer de glisser le plus de couleuvres possible aux observateurs, et ensuite s'ajuster selon ce que l'on croit que les gens ont cru pour vraiment commencer à budgéter.
Les Libéraux se permettent de faire 100% le contraire de ce qu'ils avaient promis sous le prétexte qu'ils ne "savaient pas" que le déficit était aussi profond, n'ayant les yeux sur les chiffres en souffrance au pouvoir.
Le PQ, si il avait été réélu, aurait eu l'air encore plus fou. Puisque Marceau avait manipulé les chiffres, il aurait dû composer avec ses propres menteries. Je suis peut-être un peu sévère, disons, avec ses propres "omissions". Ou ses aveuglements volontaires si vous préférez. Le cadre budgétaire exposé ne reflétait pas la réalité. Tout comme les Libéraux, la semaine dernière, les Péquistes avaient fait du "théâtre politique" dans leur dévoilement des chiffres. Ce n'est plus que ça maintenant. Il fallait trouver 4,1 milliards, alors, il faut encore trouver 4,1 milliards et personne ne veut céder un sou. Pas les médecins, pas les fonctionnaires de l'État (qui sont les mêmes), pas personne.
Marceau n'avait surtout pas préparé quiconque à cette réalité. Il n'a jamais parlé de sa manière de réduire les dépenses. Si le PQ avait gagné, le choc aurait été aussi brutal sur les citoyens, ils savaient eux aussi qu'il fallait trouver 4,1 milliards. Donc si le PQ avait gagné ses élections, nous aurions aussi été en mesure de dire, comme disent ceux qui ont voté pour les Libéraux alors, "mais on a pas voté pour ça!".
La CAQ? la CAQ aurait fait pire car, n'ayant jamais pris le pouvoir, n'ayant jamais eu les yeux sur les vrais chiffres, ils ne présentaient aucun chiffre dans leurs promesses. Ça leur était reproché d'ailleurs. Toutefois ce qui était promis, c'était une austérité. Une austérité bien en selle en ce moment. La CAQ visait le déficit zéro dès cette année, ça aurait été une austérité encore plus sévère que celle en cours. Les stratégies naïvement proposées par la CAQ suggéraient des économies grâce à la lutte contre la corruption, au gel de l'embauche, à des nouvelles politiques d'achat. Sévère et pas garanti comme économie rapide. La rigueur n'est jamais sans douleur. Au pouvoir, la lune de miel aurait été courte avec la CAQ.
Donc personne, des trois partis capables de prendre le pouvoir aux dernières élections, n'auraient ("n'a" dans le cas des Libéraux) ravi son électorat avec ses engagements de campagne.
Rendant le concept de la campagne électorale presque 100% caduque. Aussi menteuse, sinon plus, que l'énoncé économique, série de couleuvres que l'on glisse et dont la réunion post-énoncé est plus importante encore que l'énoncé lui-même. "Qu'ont-il gobé selon vous?" doit toujours être la première question posée par les partis au pouvoir à chaque fois.
La seule vérité qui semble s'être rendue aux électeurs est maintenant celle que l'on doit trouver 4,1 milliards. Mais encore...faudrait-il y croire? Un/des parti(s) peuvent toujours choisir de gonfler les déficits afin d'accélérer et simuler le véritable succès du rattrapage de son gouvernement quand ce rattrapage est fait plus vite que prévu. Lorsque les VRAIS chiffres sont atteints.
Il est certain qu'il y a un niveau de bullshit publique de discuté à même les caucus, entre manipulateurs.
Comment avoir la foi alors envers nos élus?
Si ceux-ci trafiquent la réalité, comment ne pas trouver qu'ils en soient déconnectés? Un menteur finit par croire ses menteries en général, non? Je ne sais pas, je mens mal.
Et ça s'insurge contre le cynisme ambiant?
Comment NE PAS être cynique?
Si ce que vous racontez en campagne électorale n'a aucune valeur, kossa donne de vous écouter?
De vous croire?
De croire en vous?
Le franc lien avec la population n'existe plus.
Le vrai et le faux ne font plus qu'un.
La prochaine fois qu'on vous promet de ne pas se faire imposer "un choc tarifaire" comme les Libéraux l'avaient fait en campagne en jurant aux familles qu'ils ne hausseraient pas les frais de garde en CPE en fonction des revenus des parents, sentez vous suffisamment à l'aise pour lever le poing tourné vers l'interlocuteur, et soulever vers lui votre "middle finger".
La politique de nos jours écoeure.