Enfin, j’arrive à prendre le temps de vous en parler alors que j’ai vu l’exposition au Grand Palais, il y a bien 2 semaines maintenant… mais j’attendais aussi de lire la biographie d’Elisabeth Reynaud : Niki de Saint-Phalle « Il faut faire saigner la peinture ! ».
Quand on ne connaît pas ou peu Niki de Saint-Phalle, on pense que ses « Nanas » respirent la gaieté, la sensualité et l’épicurisme. Cette opulence de couleurs et de matières brillantes envahit l’espace telles les sculptures de Gaudi à Barcelone. Ces matrones, qui s’apparentent aux « Déesses mères » du Paléolithique, nous emporte dans un tourbillon de ‘une gaieté, si l’on creuse la vie de l’artiste, est feinte et traduit certainement de profondes douleurs…
Nana de Niki de Saint-Phalle
Traumatisée par un viol paternel, Niki de Saint-Phalle, artiste comme l’on dit « bien née » mais profondément rebelle, n’aura de cesse de s’affranchir de l’hypocrite « bienséance » de son milieu (fille d’un aristocrate français André de Saint-Phalle et d’une riche héritière américaine Jacqueline Harper) et d’exorciser le poids de ce viol.
Nana de Niki de Saint-Phalle
Belle à tomber, elle a défendu avec finesse et intelligence par une visibilité médiatique savamment travaillée, un art autodidacte aux côtés des Nouveaux Réalistes soutenus par le critique d’art Pierre Restany. Elle se lie tout particulièrement avec l’un deux : Jean Tinguely qu’elle épousera, tout en restant son Alter Ego artistique.
Cette femme me fascine par ses oppositions permanentes : rebelle et séductrice pour mieux faire comprendre sa démarche, elle s’est imposée, de son vivant, comme une « Jeanne d’Arc » du féminisme à travers un monde artistique, encore une fois peuplé d’hommes.
Niki de saint-Phalle
A ce sujet, il ne faut surtout pas rater la biographie d’Elisabeth Reynaud qui, pas à pas, vous narre, dans un style simple et vivant, l’ascension de cette « Pallas Athéna » de l’Art !
Niki de Saint-Phalle