Parmi les blockbusters de fin d’année, j’attendais avec impatience la première partie du dernier film de la saga Hunger Games. Voyons de quoi il s’agit !
Sortie le 19 novembre, le réalisateur Francis Lawrence adapte avec brio le troisième tome écrit par Suzanne Collins. En effet, les scènes sont remarquablement retranscrites en images et nous retrouvons des dialogues, prononcés avec précision. Les acteurs principaux, Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson ou encore Liam Hemsworth, sont tous de la partie. Cependant, des personnages du roman ont été remplacés, c’est notamment le cas pour l’équipe de préparation de Katniss Everdeen. À la place de trois personnages, le film intègre Effie Trinket, la préparatrice en chef, sans ses costumes extravagants, mais en préservant son charisme singulier. D’autres personnages du livre ont été coupés, sans entacher le déroulement de l’histoire.
Affiche du film Hunger Games la Révolte partie 1Pour ceux qui n’ont pas lu les romans, ni vu les films, voici un petit résumé : vivant à Panem au sein d’une société totalitaire et répressive, la population, divisée en district selon sa catégorie sociale, se soumet chaque année à un jeu télévisé pour divertir le Capitole. Dans chacun des douze districts, deux tributs sont tirés au sort pour se battre à mort dans une arène jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Mais lors de la participation de Katniss Everdeen, qui s’est portée volontaire à la place de sa sœur Prim, le jeu ne se déroule pas comme prévu. En effet, Katniss et Peeta, provenant du même district, s’insurgent et sont prêts à se suicider pour ne pas s'entre-tuer. Arrêtés à temps, ils remportent tous les deux la victoire. Leur comportement à piqué au vif le Président Snow.
Les mois passent et les deux protagonistes habitent dans le village des vainqueurs de leur district. Étant les représentants des derniers jeux, ils doivent faire une tournée et passer dans tous les districts. Certains veulent voir en Katniss leur guide, menant les districts à la révolte pour renverser le pouvoir du Capitole. Afin d’éliminer Katniss, le Président Snow décide de mettre en place les Jeux de l’Expiation, tenus tous les vingt-cinq ans. Les anciens vainqueurs toujours en vie doivent être tirés au sort. Katniss et Peeta retournent dans l’arène pour un second affrontement.
Suite aux Jeux de l’Expiation, qui ont pris fin par une explosion de l’arène, des rebelles essaient de prendre le pouvoir sur le Capitole. Katniss, sauvée par Plutarch Heavensbee, le Haut Juge des jeux, est transférée dans le District 13, une sorte de bunker géant, où toute une population, transformée en soldats, survit depuis de nombreuses années. Là, elle retrouve sa sœur Prim, sa mère, son ami de toujours Gale, son mentor Haymitch Abernathy et rencontre la Présidente du District 13, Alma Coin. Sous l’impulsion de Plutarch et de la Présidente, elle tourne des spots de propagande pour montrer la destruction des districts perpétrée par le Capitole. Commandé par le Président Snow, le Capitole réplique rapidement. En effet, Peeta, emmené au Capitole, passe à la télévision lors d’émissions, afin d’arrêter la propagation de la révolte. Utilisé comme arme par le Président Snow, Peeta est toujours dans le jeu de la survie, déconnecté de la réalité. Jusqu’à ce que Katniss décide de le sauver.
Bande annonce du film
Loin de donner l’envie de participer à la révolte, le film nous dépeint une Katniss bien trop souvent en pleurs pour nous émouvoir un temps soit peu. Elle nous a habitué à être une femme forte, courageuse et combative. Ce n’est plus le cas, malheureusement ! Pourtant à la lecture du roman, je n’ai pas eu ce sentiment. En effet, elle m’a paru parfois tourmentée, tout en étant dans la volonté de se battre toujours plus encore. Gardons à l’esprit ce qu’elle à vécu dans les précédents épisodes et soyons indulgents. Laissons la se ressaisir !
Dans la lignée des contes initiatiques, ces romans, et bien évidemment ces films, cherchent à faire évoluer les protagonistes du récit par des rites de passages, des épreuves, qui bouleversent leur quotidien. Ici, les obstacles sont meurtriers et pour sortir du jeu, il faut en payer le prix. Les vainqueurs ne s’échappent pas indemnes et doivent se transcender pour survivre. Et la réussite n’est pas gage d’une vie paisible, loin de là. De nouveaux déboires peuvent surgir ; il convient de se tenir prêt à tout ce qui peut se produire dans la vie.
Depuis que l’adaptation du septième tome de la saga Harry Potter est sortie en deux films, les réalisateurs ont la brillante idée de faire de même. Ce fut le cas pour le troisième livre de la saga Twilight. Et l’exploit, réalisé par Peter Jackson, en faisant d’un seul livre – Le Hobbit de J. R. R. Tolkien, une trilogie en développant des scènes, en intégrant des personnages inexistants dans l’ouvrage, sans modifier la trame du récit, est exceptionnel.
Dans le cas d’Hunger Games, n’est-ce pas pour une raison purement commerciale, qu’ils ont décidé de faire quatre films au lieu de trois? Nous pouvons nous révolter contre les profits du septième art, qui devient de plus en plus un produit de consommation. Le réalisateur et son équipe auraient pu faire un seul film, au même titre que les deux premiers. Il aurait, sans nul doute, gagné en dynamisme et en intensité. Nous restons sur notre faim au bout de deux heures d’une sorte de grignotage, d’un avant goût du film principal. Il faudra encore attendre un an pour se délecter de l’affrontement final. Irais-je en salle avec autant d’enthousiasme ? Je ne pense pas, bien que, indubitablement, je veuille voir la suite.
Caroline.