Le «prix du baril était à 130 dollars et aujourd’hui il est à 135 dollars, le marché est vraiment devenu complètement fou», a déclaré le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) au cours d’une conférence à Quito sur les prix du marché.
Après le cap des 130 dollars, voici venir celui des 140 dollars. Dans les échanges électroniques en Asie, le prix du baril de “light sweet crude” pour livraison en juillet a atteint ce jeudi matin 135,04 dollars le baril, avant de se replier à 134,87 dollars.
La folle ascension
Après avoir touché 100 dollars le 2 janvier, l’or noir a connu un printemps frénétique, dépassant 110 dollars le baril en mars, 120 dollars le 5 mai, 125 dollars le 9 mai.
Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a indiqué que, d’après lui, c’est essentiellement la récession économique aux Etats-Unis et la dépréciation du dollar qui expliquent la hausse des prix du pétrole, et non la demande mondiale. Mais «ce sont aussi les spéculateurs qui contribuent vraiment à cette hausse des prix» du pétrole, a-t-il ajouté, estimant que le monde «devrait mettre un frein à cette spéculation».
Quels pays jouent un rôle d’inflation sur les cours ?
Aujourd’hui, le ministre algérien de l’Energie et actuel président de l’Opep Chakib Khelil, n’a pas manqué de lancer une petite pique vers les pays non membres du cartel. Il estime ainsi que ces autres pays producteurs, comme la Russie, la Norvège et le Mexique, contribuent à la hausse des cours à cause du «recul de leur production». Il a cependant admis que la décision de l’Arabie saoudite, qui a décidé d’interrompre l’exploration de nouveaux gisements pétroliers à partir de 2009, a contribué à attiser la flambée des prix du brut.