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Je découvre … Jean-Luc Godard

Par Unebordelaiseflane

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Dans mes résolutions 2014, j’avais pris la décision d’un retour aux sources du cinéma afin de développer mon esprit critique et ma connaissance de ce domaine que je trouve passionnant. Bien que tardive, la concrétisation de ce souhait a vu le jour dernièrement avec pour fil conducteur : les plus grands et leurs œuvres – vous noterez mon ambition et le côté pompeux du challenge !
Accompagnée de Google, je suis tombée sur la liste des plus grands cinéastes (ici et ici) et me suis dit que je n’aurais pas assez d’une vie pour me mettre à la page.
Je me lance tout de même et commence avec Godard (oui, je suis comme ça ! Winnie l’ourson n’était pas mentionné)! Au programme, 4 films sélectionnés : « Le mépris », « A bout de souffle », « Masculin-féminin » et « Vivre sa vie ».

le mépris

En fait, c’est génial de visionner successivement des films du même cinéaste ; les similitudes vous sautent aux yeux !
Que dire ? Godard a un sérieux problème avec les femmes et l’atteinte du bonheur ! Insaisissables et tragiques, les femmes sont au cœur de ces films et l’homme n’est que l’objet de leur jeu conscient ou pas… Il ne les possède jamais, il ne les comprend jamais et se comprennent-elles elles-mêmes lorsqu’elles le trahissent (ca c’est juste pour me la jouer en mode réflexion)? Une petite obsession des pétarades est aussi à soulever et questionne sur l’approche virile de l’homme face à l’arme à feu dont la présence à l’écran annonce presque toujours la mort.
 Assez blablaté, je ne suis pas experte. Alors, en résumé afin que vous puissiez briller en société :
> Le mépris : propose une scène de nu mémorable de Bardot et l’on notera la célèbre phrase « tu les aimes mes fesses ? ». Pour ma part, une histoire de couple franchement chiante… Restent de beaux décors (esthétique impeccable) où le cinéaste touche du doigt l’importance du regard de l’autre dans lequel on doit se sentir aimé sous peine de ne plus s’aimer soi-même et donc l’autre par ricochets.
> A bout de souffle : film rythmé où un bandit (Belmondo) s’amourache d’une jeune femme et cherche à fuir la police. Mais voilà, on sait tous qu’un bandit amoureux est un bandit perdu. Mouais.
> Masculin – Féminin : plusieurs scènes se succèdent avec pour toile de fonds un jeune homme contestataire tentant d’obtenir l’amour d’une Chantal Goya étonnement très mignonne – mais quelle castratrice ! Je n’ai vraiment pas aimé (les dialogues sont tellement surréalistes) mais je pense que c’est parce que ce film vise à représenter une génération que je n’ai pas connue ni même lue.
> Vivre sa vie : mon préféré ; essentiellement grâce à Anna Karina dont les émotions se lisent sur le visage et portent le film tout entier. Une jeune femme se lance dans la prostitution afin de fuir sa condition de femme célibataire et sans réelles ressources. Touchant.

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Globalement :
Ce que j’ai aimé ==> le choix des musiques (celle du mépris est troublante) et le mystère de c(s)es femmes.

Ce que j’ai moins aimé  ==> le fait que les films soient réellement attachés à une époque et me laissent alors l’impression de ne pas réellement appréhender l’œuvre, les dialogues bien souvent en dehors de toute réalité (beaucoup trop intellectualisés à mon goût), les chutes de chacun des films cités où tout d’un coup on file vers le tragique sans réelle raison.
 Je m’arrêterai là sur ce cinéaste … Pas fan.
Pour Décembre, ce sera Ingmar Bergman. Vos recommandations sont les bienvenues.

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