Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! - Lecteurs et contributeurs: inscrivez-vous / connectez-vous sur les liens à droite -->
Cette décision a entraîné des réactions qui ne se sont pas faites attendre de la part des élus locaux et des parlementaires français, lesquels espéraient un interlocuteur national pour une manne financière aussi importante. Car avec ses 117 millions d'euros de chiffre d'affaires et ses 10 millions d'euros de bénéfices annuels, l'aéroport de Toulouse-Blagnac a tout d'un bon parti. Le président de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, militait pour l'attribution à un acheteur français. Pourtant, les Chinois ont surenchéri de 20 millions les offres de Vinci et de Predica, pour une proposition totale de 308 millions d'euros. Une offre que d'aucuns estiment "bradée", comme la députée Karine Berger, membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale.
Et les Chinois se sont donnés les moyens de leurs ambitions, qui n'ont rien de modeste. En contrepartie des difficultés qu'ont aujourd'hui les compagnies chinoises pour obtenir les autorisations d'atterrissage à Roissy, le consortium veut faire de Toulouse-Blagnac une plate-forme tournante d'envergure européenne qu'il mettrait à la disposition de ces compagnies. Cela favoriserait l'afflux en masse de touristes chinois qui seraient ensuite acheminés vers différentes métropoles d'Europe via des navettes. Ces projets ne sont guère du goût de la région Midi-Pyrénées, qui se bat depuis des années pour faire avancer le dossier TGV, attendu pour 2024, et qui redoute l'accroissement des nuisances pour les riverains. De son côté, le gouvernement français se veut rassurant. Il assure garder la main en matière de régulation de l'activité, et demeure majoritaire dans la gestion de l'infrastructure aéroportuaire. Sa volonté d'apaisement trouvera-t-elle l'écho recherché auprès des Toulousains?