Noel en allemagne

Noël en allemand se dit Weihnachten.

Le personnage principal n'est pas le Père-Noël, mais Saint Nicolas, fêté le 6 décembre. Saint Nicolas vivait au IVe siècle, à Myra, dans la Turquie actuelle. C’était un évêque. On dit de lui qu’il protégeait les enfants et les veuves et qu’il faisait beaucoup de miracles. Il est mort un 6 décembre et il devint le patron des marins, des commerçants, des boulangers, des bouchers, des tailleurs, des tisserands, des voyageurs, des prisonniers, des avocats, des notaires, des prêteurs sur gage, des mendiants... et surtout des enfants ! Depuis le XIVe siècle, la coutume veut que le 6 décembre saint Nicolas offre des cadeaux aux enfants.

Aujourd’hui, incarné normalement par un membre de la famille et après que les enfants aient récité un poème, il lit son Livre d'Or si ceux-ci ont été sages pendant l’année. Si tel est le cas, il leur donne des friandises ou des petits cadeaux. Mais ceux qui n’étaient pas sages doivent s’exposer au Père Fouettard accompagnant le saint Nicolas qui dispense des coups de fouet aux vilains garnements... Cette étape est aujourd'hui zappée... on se contentera des menaces, comme chez nous. 

Saint Nicolas peut aussi faire des visites dans les écoles... ou ailleurs

À partir de la première semaine de l’Avent, beaucoup de villes ou de villages organisent un marché de Noël durant entre une ou quatre semaines jusqu’à Noël, selon les endroits. On y trouve de petites échoppes avec des articles de décoration de Noël, des produits régionaux ou artisanaux, des petits cadeaux et de quoi se restaurer (traditionnellement vin chaud, cannelle, gâteaux).

Cette tradition remonte au XIVe siècle, quand les mairies ont permis aux artisans de vendre leurs produits sur la place du marché ou devant l’église pendant les semaines avant Noël.

Marché de Noël

En Allemagne, on fabrique pour le premier dimanche de l’Avent une couronne faite de branches de sapin, de pin, de houx ou parfois de gui symbolisant la végétation, signe d'espérance durant les longs mois d'hiver, et ornée de quatre bougies et d’autres petites décorations selon les goûts. Les quatre bougies marquent les quatre semaines de l'Avent et sont allumées chacun des quatre dimanches. Noël sera là lorsque la dernière bougie sera allumée.

La couronne de l'Avent accompagne l’attente de l’arrivée de l’Enfant Jésus, et symbolise la victoire du Christ sur les ténèbres et les forces du Mal. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas une tradition très ancienne. On la doit au pasteur Johann Hinrich Wichern qui avait créé à Hambourg en 1833 un foyer pour orphelins et enfants en difficulté. Il eut l’idée de suspendre au plafond, comme un lustre, une grande roue de bois pourvue de 20 petites bougies rouges pour les jours ouvrables et de quatre grandes bougies blanches pour les dimanches. Chaque jour de l’Avent, on allumait une bougie. Peu à peu, cette couronne s’est imposée dans les lieux de culte protestants puis vers 1925 les catholiques l’ont adoptée.

Le calendrier de l'Avent a, dit-on, été inventé en Allemagne. On raconte, qu'il a été inventé pour faire patienter les enfants jusqu’à Noël. En Allemagne du Sud, la tradition voulait que les enfants fassent chaque jour un trait au chambranle de la porte. À Maulbronn (Bade-Wurtemberg), une femme de pasteur eut l’idée de dessiner pour ses enfants 24 petites cases sur un carton. Dans chacune d’entre elles, elle a accroché un Wibele, un petit gâteau souabe. En 1908, son fils Gerhard Lang a commercialisé le premier Weihnachtskalender, calendrier de Noël, comme il est appelé à l’époque.

Aujourd’hui les enfants ouvrent une fenêtre chaque matin. Mais on peut confectionner aussi le calendrier soi-même avec 24 petits cadeaux à découvrir.

Le 24 décembre on s'emploie le matin à faire les dernières courses, pour ériger et orner le sapin de Noël et pour installer la crèche de Noël. Le soir, on se réunit en famille autour d'un dîner traditionnel de la région, par exemple en Franconie des truites ou des carpes, en Basse-Bavière des saucisses avec de la choucroute, qui doit rappeler les circonstances misérables de la naissance de Jésus, et permettre de consacrer la soirée aux cadeaux. Après celui-ci, on offre les cadeaux, on chante des chansons traditionnelles de Noël, par exemple Stille Nacht, heilige Nacht (Douce nuit, sainte nuit), en mangeant des petits gâteaux et buvant du vin chaud.

Car le mois de décembre est aussi l'occasion pour les familles de se mettre derrière les fourneaux pour confectionner des gâteaux de Noël : petits sablés - en forme d'étoiles, de sapins, d'animaux ou de pères Noël - à la cannelle, à la pâte d'amande , à l'anis, à la cardamome, aux clous de girofle ou à la vanille. Il y a aussi spéculoos et le pain d'épices.  

Le repas du 25 est plus copieux. On sert souvent une oie rôtie.

Dans les régions du Sud de l'Allemagne qui sont majoritairement catholiques, les enfants croient que le Christkind, l’enfant Jésus, sous l'apparence d'un ange (souvent incarnée par une jeune fille) tout de blanc vêtue, apparaît le soir de Noël. À cause de l’influence des États-Unis, cette tradition disparaît au profit du Weihnachtsmann (Père Noël). Comme chez nous, les enfants lui écrivent une liste de cadeaux quelques semaines avant.

Au matin du 24 décembre, les enfants posent une petite assiette avec des petits gâteaux de Noël et un verre de lait devant la fenêtre et attendent jusqu’au soir quand le Christkind ou le Weihnachtsmann, selon les familles, apporte les cadeaux. Le son de la petite clochette, une fenêtre ouverte, les gâteaux entamés et le verre quasiment vide sont des signes qu’il est passé.

D'après Wikipédia