Ce court récit se présente comme le long monologue d’un architecte, devenu archéologue. Mortellement blessé, il revient sur les souvenirs marquants de son existence, essentiellement des rencontres faites au quatre coins du monde, au détour de l’une ou l’autre mission archéologique, rencontres-témoins de l’évolution des civilisations qu’il étudie, ou traces inaliénables de la constance de la nature humaine. Les grandes questions de l’humanité sont abordées, finement et concisément, en s’appuyant sur ces événements fondateurs d’une vie : la mort, l’amour, l’art, la musique, l’architecture, la chute ou le salut, le sens de l’existence, la condition humaine.
Je ne sais pas encore exprimer ce que je cherche en littérature mais il est évident que je l’ai retrouvé ici. Une amorce de réponse au sens de la vie, sans doute, là où Kafka, Sartre ou d’autres Camus pointeraient l’absurde pour me laisser désemparée. J’ai lu L’archéologue de Philippe Beaussant après avoir terminé la Légende des siècles. Victor Hugo est l’un des mes auteurs fétiches et il m’est souvent difficile d’enchaîner sur une lecture « à la hauteur » lorsque je referme l’un de ses livres. A l’échelle de mon panthéon littéraire, L’archéologue et L’homme qui rit s’accommodent volontiers du même barreau, et plutôt dans les étages supérieurs.
Véritable chef-d’œuvre et point de mot-valise aujourd’hui ! Il est parfois bon de suivre les conseils de nos libraires ;)
Cette chronique relève également de ma participation au Challenge ABC Critiques de Babelio.