Lettre ouverte à Monsieur Attali
Hier soir j’écoutais sagement la télé Et vos mots m’ont un peu comment dire ? Inspirés
C’est vrai qu’autour de nous les gens se désespèrent Alors que notre monde est devenu prospère.
Et vous nous exhortez à nous pendre en main A créer nos métiers à construire nos destins. Et moi je suis d’accord au lieu de pleurnicher J’aime les citoyens quand ils vont se bouger.
C’est vrai c’est plus facile quand tout nous vient d’en haut Mais un peu d’énergie et créons nos boulots Auto entrepreneur c’est pas la panacée ! Mais il y’a des besoins il suffit de trouver.
Je veux prendre en exemple là votre serviteur ce poète cinglé bientôt futur chômeur… Je dois imaginer des trucs originaux Mais j’ai tout plein d’idées allez hop au boulot.
J’ai déjà commencé là comme vous le voyez A écrire des chroniques et à les faire rimer J’ai bien sur contacté tout un tas d’éditeurs Mais s’ils sont très gentils ils m’ont dit : oh malheur
Les libraires ne veulent pas au monde d’aujourd’hui Proposer au lecteur la moindre poésie A part pour les scolaires quelques très vieux classiques Personne ne peut vivre maintenant de métrique.
Pourtant j’ai constaté sur les réseaux sociaux Un réel appétit pour mes vers, pour mes mot. Mais le monde a changé, aujourd’hui le papier Est devenu écran on n’y peut rien changer.
Alors j’ai réfléchi car ma problématique C’est de gagner ma vie aussi en numérique. Et là m’est arrivé venant de quelque part L’idée de m’inspirer et bien de Médiapart.
Non pas du journalisme d’investigation Mais plutôt de culture et d’autres créations S’inspirer pourquoi pas du business model De ce grand journaliste qu’est notre Edwy Plenel.
Proposer un journal dématérialisé Et donner aux lecteurs surtout aux abonnés Des photos, des tableaux des textes novateurs Des dessins des poèmes promouvoir des auteurs
L’idée n’est pas nouvelle c’est même assez banal Mais je veux sur le net reconstruire un journal Où l’on pourrait aussi parler de poésie Faire vivre des idées, faire bouger mon pays.
Ça me fatigue un peu ces gens désespérés Et j’en ai vraiment marre, les entendre gueuler C’est toujours le voisin, l’affreux le responsable Je déteste vraiment ce besoin de coupable.
Secouons-nous les amis, en tant que citoyens Il n’y a pas qu’en votant que l’on peut faire du bien. On peut bien s’engager le monde associatif A besoin des talents de ses anciens actifs.
Il y a des savoirs, il y’a des volontés Arrêtons juste un peu s’il vous plaît de râler Venez donc avec moi .Et relevons nos manches On peut changer la vie, du lundi au dimanche.
Moi j’ai de l’énergie, et mon petit talent Vous Monsieur Attali, vous avez l’entregent Alors si vous vouliez, juste tendre la main Passer un coup de fil et dire un peu de bien.
De ceux qui comme moi n’adhèrent pas vraiment Au « suicide français », veulent faire autrement. Moi je vous prends au mot j’ai envie de bouger. Eh monsieur Attali voulez vous bien m’aider ?
François Xavier Haquet Le poète cinglé