Pour commencer, le jeudi soir une soirée placée sous une influence classique avec Barbouze de Chez Fior, A Winged Victory For The Sullen et Nils Frahm. Soirée quelque peu exclusive au Théâtre Benno Besson et aux places limitées. N'ayant pas réussi à y aller, je me contenterais de rapporter les échos glanés le lendemain et de mentionner la qualité de la prestation de Nils Frahm qui a su conquérir le public avec sa musique planante mélangeant électro et classique.
Vendredi, on retourne dans les quartiers de l'Amalgame pour une soirée plus éclectique mais totalement à l'image de la programmation de la salle avec tout d'abord Wolfman. Formation montante sur la scène suisse, le combo a offert un live de qualité comme à chacune de ses prestations. Malheureusement, il est un peu tôt ce vendredi soir et le public clairsemé. Toujours à l'affût pour nous faire découvrir de nouvelles choses, la programmation nous propose ensuite d'aller à la rencontre de Amatorski, un groupe nous venant de Belgique. Le combo nous propose un univers fragile empreint d'une grande sensibilité.
A la suite de ça, Anna Aaron et ses musiciens montent sur scène. La Bâloise a su se faire petit à petit une place sur la scène suisse. Elle nous a offert un concert bien rock'n roll. Il est passé 21 heures à ce moment-là et le public est arrivé en masse : on sent déjà que l'atmosphère de fête se repend sur les lieux. D'ailleurs à la suite de ce set électrique, on sent que le public est là pour faire la fête et célébrer ce jubilé.
Mais l'ambiance retombe d'un cran avec Low Roar. En effet, le groupe islandais a quelque peu créé un clivage dans le public entre ceux qui ont réussi à entrer dans leur univers et ceux qui n'ont pas du tout accroché : beaucoup sont restés pour 3-4 morceaux avant de sortir prendre l'air. Low Roar c’est un très beau mélange de mélancolie et d’espoir qui sied plus à un repos contemplatif qu’à une soirée de fête.
Bien heureusement Fakear va mettre tout le monde d'accord. Tombant à point nommé après minuit, le jeune mixeur français a mis le feu et sa musique enthousiaste et colorée a su emporter le public pour danser jusqu'à 1h30. Malgré l'heure tardive beaucoup, d'humeur festive, sont restés pour continuer à danser sur le son d'Alain Décrevel, une des têtes de l'entité bicéphale qu'est Reverse Engineering. Au travers de son projet solo nommé Referendum, le mixeur du cru explore des paysages électro qui ont résonné jusqu'à 3h00 du matin.
Le samedi quant à lui était plus festif : moins de groupes et plus de fiesta. Un peu comme une after entre potes. Tout d'abord, Samba De La Muerte a lancé le rythme de la soirée : un mélange de genres bien agencé qui a su faire se remuer le public bien qu'il ne fut pas encore 22h00. Malheureusement cette vague festive s'est trouvée rompue par la pop sucrée de Moodoid et beaucoup se sont retrouvés dehors n'arrivant pas à se connecter avec l'univers arc-en-ciel (guimauve pour certains) des français. Néanmoins une fois encore l'Amalgame sait se montrer à l'écoute des tendances actuelles en proposant quelque chose de neuf et qui commence à se faire une place dans les playlists des radios indépendantes.
A minuit début de la partie récréative pour l'équipe de l'Amalgame après de longs efforts pour nos proposer ces magnifiques soirées : gâteaux et disco party dont une partie était une battle entre dj de différents clubs romands sous forme de silent party et tout le monde a joué le jeu ! Certains ont émis des doutes mais ils se sont vite dissipés.
On n'est pas resté jusqu'à la fin mais l'ambiance avait l'air bonne jusque tard. Bravo encore à l'Amalgame pour sa soirée réussie et sa longévité malgré les chaos : on ne peut que leur souhaiter de durer encore autant si ce n'est plus. On soulèvera encore que le team fait de son mieux pour proposer tout au long de l'année une programmation intéressante et éclectique ainsi que la qualité de son accueil qui sait toujours montrer un visage sympathique.