Pour être très franc, lors du lancement de cette émission je n’y voyais qu’une solution à très court terme pour M6 et je persiste à croire que ce concept ne peut en l’état actuel tenir encore de nombreuses semaines sans voir un tassement des audiences enregistrées. Mais les têtes pensantes de M6 annoncent déjà la mise en place de thèmes afin de maintenir l’intérêt.
Mais au fond le succès de cette émission est une nouvelle fois une preuve peu engageante dans une course à la créativité puisque ce qui fédère le mieux est perpétuellement le fruit du plus basique des concepts. Il est facile de faire ce constat à postériori mais à être objectif trente secondes, qu’est ce qu’ “Un dîner presque parfait” apporte de novateur ? Rien, l’illusion vient des mises en scène propres à la diffusion télévisuelle. Sans quoi, cette émission s’immisce dans deux courants parfaitement définis dans le programme : une “télé réalité” allégée (notation et mauvaise en sont les principaux ingrédients) saupoudrée d’une mode en retour de flamme du “fait maison“. Tout cela prenant encore plus de saveur avec cette programmation adéquat.
Enfin, il est amusant de voir comment les annonceurs se sont rapidement rués vers ce succès en devenir puisqu’au début de la diffusion de ce programme, l’émission ne possédait pas de parrain commercial (ce qui n’est plus le cas depuis quelques semaines) et n’avait qu’une page de publicité (de cinq minutes) contre deux à présent (avec des durées qui frisent les limites instaurées par le CSA).
En somme, un beau succès pour M6 qui ne met pas en joie ceux qui demandent de la créativité à la télévision mais qui je persiste à le dire va fléchir d’ici à quelques mois (avec en plus une diffusion ininterrompu cet été).