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Ce choix a notamment été encouragé à la lecture de la politique monétaire européenne, dont les mesures de plus en plus accommodantes - avec en perspective la probabilité d’un intensif programme de rachats d’actifs par la BCE dans les trimestres à venir - sont de nature à soutenir le secteur financier. « Pour autant, nous avons souhaité privilégier la qualité des sous-jacents. Au regard des incertitudes politiques et d’un essoufflement de la reprise économique dans certains pays du sud de l’Europe, nous avons réduit au maximum des valeurs financières espagnoles ou italiennes » précise Jean-Luc Eyssautier. Le second thème du moment auquel croit l’équipe de gestion est celui des sociétés européennes sensibles à la conjoncture américaine. Bien plus avancé qu’en Europe, le cycle économique américain est favorable à la consommation des ménages. Jean-Luc Eyssautier estime qu’« il existe aujourd’hui un point d’inflexion important aux Etats-Unis, avec la faiblesse des coûts énergétiques et des prix alimentaires. En plus des fondamentaux économiques robustes, ces tendances dopent naturellement la demande domestique en allégeant le coût de la vie ». Des valeurs telles que Nestlé, AB InBev, Deutsche Post, Diageo ou Wolseley répondent à cette thématique d’investissement, tirant une part importante de leurs revenus du marché nord-américain.
Deutsche Post est un cas intéressant, symbolique du formidable essor du e-commerce. Principal actionnaire de l’américain DHL, Deutsche Post a vu son volume d’activité évoluer significativement ces dernières années, du courrier traditionnel vers l’envoi de colis. Qui plus est, la plupart de ces entreprises exportatrices gagnent en compétitivité grâce à l’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar, dû à l’orientation des politiques monétaires de part et d’autre de l’Atlantique.