Le Dr Neal L. Benowitz, professeur de médecine à l’UCSF a même mesuré, avec cette étude, l’exposition à ces différents produits chimiques chez 14 non-fumeurs, assis sur le siège arrière droit d’un véhicule stationné avec un conducteur fumeur. Le conducteur a fumé 3 cigarettes, tout en ouvrant à moitié sa vitre, comme le font généralement les fumeurs en voiture. L’urine des passagers non-fumeurs a été analysée juste avant l’exposition puis 8 heures plus tard, pour évaluer les niveaux de 9 biomarqueurs de composés chimiques présents dans la fumée de cigarette. 7 des 9 biomarqueurs s’avèrent en augmentation significative suite à l’exposition.
Ainsi, des passagers non-fumeurs assis dans une voiture avec un fumeur, pendant seulement une heure, présentent une augmentation significative des niveaux de 7 substances cancérigènes et autres toxines dans l’urine, ce qui confirme le niveau extrêmement élevé de l’exposition en voiture.
Le risque est donc réel et important, surtout pour les enfants et les adultes qui souffrent de maladies préexistantes comme l’asthme ou qui ont déjà subi des événements cardiaques. Plusieurs études avaient déjà mis en avant ce risque mais sans doser ainsi l’exposition aux différents composés de la fumée du tabac. Une récente étude, publiée dans Pediatrics a montré qu’environ 2 enfants sur 3 s’étaient déjà retrouvés exposés au tabagisme passif en voiture. Enfin, le nouveau Programme national de réduction du tabagisme (PNRT) devrait prendre ce risque en compte et entériner l’interdiction de la cigarette en voiture en présence d’enfants.
Source: Cancer, Epidemiology, Biomarkers & Prevention November 14 doi: 10.1158/1055-9965.EPI-14-0548 Intake of Toxic and Carcinogenic Volatile Organic Compounds from Secondhand Smoke in Motor Vehicles (Visuel © nenovbrothers – Fotolia.com)