American Horror Story : Freak Show // Saison 4. Episode 8. Blood Bath.
Ryan Murphy à l’écriture d’un épisode de American Horror Story : Freak Show cela donne « Blood Bath » et c’est loin d’être fameux. En effet, cet épisode est un épisode de Noël d’après ce que j’ai pu comprendre qui se concentre sur la famille. La famille dans le contexte de cette saison c’est le Freak Show et peut-être aussi le Cabinet de Curiosité d’Elsa alors qu’elle va proposer à une jeune femme obèse, persuadé que perdre du poids est son intérêt, à rejoindre sa petite troupe, mettant en avant le fait que chez elle il n’y a pas besoin d’avoir telle ou telle apparence, tout le monde est le bienvenu. Il y a de bonnes idées ici et là, notamment grâce à Elsa et sa volonté d’agrandir son petit cabinet de curiosité. Cependant, avec la disparition de Ma Petite (dans de terribles conditions dans l’épisode précédent), Ethel est suspicieuse et pense que c’est Elsa. Elle n’a pas tord de se méfier de toute façon, surtout que l’on sait pertinemment que Ma Petite est morte dans de terribles souffrances. On arrive à un stade de la saison où le mot « blood bath » prend tout son sens. En effet, les morts s’enchainent, pas toujours de façon très fluide. Après Ma Petite c’est au tour cette semaine de Gloria, la mère de Dandy, d’y passer des mains de ce dernier.
Gloria a toujours été très gentille avec son fils, lui pardonnant les pires de ses offenses. Finalement, elle a tellement été une mère aimante pour lui qu’il a pu faire tout ce qu’il voulait. Cela va lui en coûter la vie. La mort de Gloria est presque cocasse dans le sens où elle n’apporte finalement rien au récit. Gloria n’a jamais été un personnage très important, sauf pour justifier le fait qu’il s’agit d’un enfant pourri gâté à qui l’on a toujours tout pardonné. Dandy de son côté est bien évidemment plus intéressant alors que dans le contrôle de sa mère, il va pouvoir devenir bien plus méchant, bien plus pervers et l’on sait pertinemment que c’est ce que Ryan Murphy aime faire. Il va donc permettre à Dandy de prendre littéralement un bain de sang dans la dernière séquence de l’épisode. Est-ce vraiment quelque chose d’intéressant ? Je n’en suis pas certain d’autant plus que l’épisode ne sait pas forcément quoi faire de ses personnages et de son univers. Penny a quant a elle souffert et l’on peut le comprendre. Son père lui a fait subir de terribles de choses et bien qu’elle veuille se libérer de ce qui l’assaille, on sent que Ryan Murphy veut la maintenir encore un peu sur orbite.
Elle est alors aidée par Desiree que j’apprécie toujours autant dans cette sorte de combat féministe contre les hommes qu’elle pense responsable du fait qu’elle est malheureuse. Et l’on peut la comprendre, elle a un mari qui ne l’aime pas, qui n’a pas envie d’elle, etc. Elle n’a pas une représentation très palpitante de la gente masculine. Cet épisode s’enchaîne de façon très étrange, très médiocre et pas très fluide. J’ai eu de longs moments de bâillement, comme si American Horror Story n’avait finalement plus rien à dire avec ses personnages. Il n’y a pas tout qui manque de fond mais disons qu’au delà de la forme, cet épisode a du mal à délivrer quelque chose de suffisamment efficace comme cela peut être le cas depuis le début de la saison. L’épisode est donc surtout là pour faire de la place, supprimer quelques personnages parasites afin de pouvoir se concentrer dans les 5 derniers épisodes sur l’essentiel. Il y a eu tellement de personnages différents cette année que forcément on ne peut qu’être déçus en voyant American Horror Story aller dans une direction pas toujours très plaisante. Mais l’épisode aurait très bien pu aller dans un sens légèrement différent, notamment en créant de nouvelles attentes.
Et il n’y a pas vraiment de choses à la hauteur de ces attentes dans cet épisode. Penny par exemple, dans sa volonté de vengeance, ne nous délivre qu’un terrible scène de torture au goudron chaud et rien de plus. Regina qui décide de prendre racine ca n’a pas de grand intérêt sans compter que la série oublie quelques personnages bien plus intéressants comme ceux d’Evan Peters ou encore les siamoises incarnées par Sarah Paulson. Mais voilà, American Horror Story doit avancer et je pense que le but de cet épisode est avant tout d’éliminer un peu les divers parasites histoire de repartir sur de bonnes bases dès le prochain épisode. Mais justement, moi qui apprécie l’écriture de Ryan Murphy de façon générale, trouve ici qu’il s’est trop assagi. Il ne fait rien de foutraque comme il aime faire habituellement et cela m’a donc rapidement lassé alors que l’épisode en devient brouillon.
Note : 4.5/10. En bref, un épisode décevant.