« Les Bonnes Gens »
HUNT Laird
(Actes Sud)
Deux voix. Deux voix de femmes, une blanche et une noire, qui racontent l’indicible, la violence raciale, celle qui traverse l’histoire de l’Amérique, de 1830 au milieu du siècle dernier. La folie esclavagiste, quelques êtres humains moins bien considérés que des animaux domestiques, dont Zinnia et Cleome, les deux sœurs, témoins du châtiment mortel infligé à leur frère. Des reflets successifs des abominations perpétrées par des individus jouant de leur toute puissance. La vengeance des deux sœurs qui se retourne contre Ginny, la narratrice blanche, contrainte à peine femme d’épouser le Maître, celui qui décide de tout, qui régente tout. Le temps qui passe. Quand rien ne change vraiment, que les relations sociales n’évoluent que par touches infimes. Ce roman sans concession constitue un bouleversant contrepoint au mythe récurent d’une Amérique des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie.
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