Déménagement de mes sites chez Gandi

Publié le 05 décembre 2014 par Tetue @tetue

Déménagement de mes sites : après quatre jours de stress, de paquets, FTP… me voici chez Gandi, enfin, ravie !

Je bénéficiais, ces dernières années, de l'hébergement communautaire d'un projet libre dont j'étais contributrice, mais toute bonne chose ayant une fin, je dois déménager au motif que mes sites sont atypiques et/ou trop vieux. L'occasion de prendre mon envol !

Autrefois, j'ouvrais un site à chaque nouvelle idée, sans trop de difficulté. C'était la belle époque des hébergeurs gratuits et je collectionnais les sites Free (sans nom de domaine). C'est ainsi, en faisant, que j'ai appris à parler HTML, puis CSS. Puis à programmer avec SPIP, grâce à sa documentation en ligne francophone, alors si simple à comprendre, pour la néophyte que j'étais. Où est passée cette facilité de publier en ligne ?

Aujourd'hui, pour me simplifier la vie, je n'ai conservé que quelques sites, qui se comptent sur les doigts d'une main, avec nom de domaine — ça en jette, mais ça complique — et je ne sais plus où aller avec mes vieux machins. Repartir de zéro sur WordPress, Tumblr ou Facebook ? Vous plaisantez !

Me payer un serveur ?

J'ai toujours des idées et l'envie de les partager, certaines sous forme de publication autonome. J'en suis rendue à écrire des pages en HTML statique, que je planque dans l'arbo de mes sites existants. Bidouillesque mais rafraichissant.

Mes sites, techniquement hétérogènes, pas très gros mais drainant un certain trafic, ainsi que mes éventuels projets à venir, méritent peut-être un hébergement dédié, où je pourrais bricoler à l'aise… Et si je me payais un serveur ?

Il faut, pour les plus complexes de mes sites, en SPIP, un Apache, MySQL et PHP, des librairies jQuery, GD2… Un serveur, il faut s'en occuper, c'est chronophage, et surtout, il faut savoir y faire ! Une copine me conseille, pour ce faire, d'épouser un administrateur système. Mais la vie m'a appris à me méfier du copain qui fait tout à ta place : ça ne t'aide pas, ça t'infantilise. Je veux rester autonome. Connaissez-vous un club de bidouilleuses où apprendre à administrer un serveur entre copines ? En attendant, j'opte pour l'hébergement mutualisé.

Chez quel hébergeur ?

Je ne veux plus être hébergée par les copains, qui se proposent pourtant fort gentiment. J'évite aussi les hébergements alternatifs, cogérés, etc. Ni SDF, ni squat : je veux être chez moi et me débrouiller seule !

Je cherche l'hébergeur qui me facilitera la vie. Peu m'importe le prix, pourvu que ça me soit simple et que ça m'aide à rester maitre de mes petites affaires numériques. AlternC, c'est très bien, mais encore trop compliqué pour moi. Je suis déjà cliente chez Gandi pour mes noms de domaines, mais j'espère trouver plus simple.

Après en avoir parlé alentour, mon choix se porte sur AlwaysData. Plusieurs utilisateurices de même profil technique que moi me le recommandent, notamment pour la simplicité de son interface. J'ouvre donc un compte. Mais je bloque rapidement, incapable de savoir quoi faire, face à un espace d'administration minimaliste, proche de la page blanche…

De dépit, je recommence de même chez Gandi. En quelques clics, je paye en ligne… et reçois aussitôt des identifiants de connexion. J'accède à mon nouvel espace d'hébergement et à l'interface de gestion de base de données, aussi vierges qu'un nouvel appart à aménager. Efficace, clair, immédiat. J'entame donc ma migration.

Quelques jours plus tard, satisfaite, je valide mon choix en payant l'hébergement d'avance pour l'année à venir, ce qui me fait bénéficier d'une offre de réduction de 50 %, yihou ! C'est alors que je reçois la facture (un vieux PDF à télécharger) d'AlwaysData, dans l'interface duquel, je ne vois toujours pas ce que j'aurais pu faire. Mauvaise UX, basta !

Déménager

Ne sachant jamais si la doc SPIP en ligne est à jour je me fie plutôt à mes souvenirs et à mon expérience passée. Voici donc ma procédure :

1. Préparer ses paquets

Tout déménagement commence par… faire ses cartons ! C'est l'occasion de se délester de vieilleries mais aussi de faire quelques mises à jour de sécurité. D'abord tester en local… où rien ne va plus, ni Apache, ni MySQL ! Il faut commencer par réparer ce que la mise à jour toute récente de mon système d'exploitation, Yosémite, a cassé sur mon ordi. Ma machine passe la journée entre les mains d'un administrateur système aussi minutieux que pédagogue… Ça confirme mon vieux trauma : j'ai toujours des palpitations lorsque je vois une interface en ligne de commande.

Dès que les mises à jour passent en local, je les applique en ligne, d'un coup de spip_loader, magique, pour récupérer des sites en pleine forme. Puis mon ancien hébergeur me file gentiment des sauvegardes complètes, que je dézippe en local. J'achète un logiciel FTP, Transmit. Je suis prête.

2. Emménager

  1. Je commence par installer un SPIP vierge pour chaque site, via spip_loader.php. Le plus compliqué, dans cette étape — pour dire à quel point c'est facile —, est de savoir quels identifiants renseigner pour la base de données : pouf-pouf, je teste toutes les combinaisons possibles jusqu'à trouver la bonne.
  2. J'active aussitôt le plugin En travaux, pour prévenir les internautes de l'opération de maintenance. Chaque fois je regrette que cette fonctionnalité ne soit pas native dans SPIP (comme demandé au ticket 2468).
  3. Je balance mes plugins via FTP, les active tous, sans oublier, pour préserver mes URLs réécrites, les fichiers htaccess et config/mes_options.php.
  4. J'envoie les autres fichiers, d'abord le fameux dossier squelettes, puis le gros répertoire IMG en dernier car c'est le plus long : le lendemain matin, ça mouline encore… J'aurais certainement des images manquantes, tant pis.
  5. Sans attendre, j'importe la base de données via phpMyAdmin, en recommençant plusieurs fois, jusqu'à ce que ça marche. Aussitôt, le site apparaît, joie !
  6. Je vérifie que tout fonctionne… Évidemment non, il y a des pétouilles. Dans ce cas, il faut repasser par le panneau d'admin des plugins SPIP — ne me demandez pas pourquoi, mais ça le fait —, vider le cache… et tout va mieux, youpi !
  7. Enfin, mettre à jour les zones DNS, en dernier — mais oups ! celles-ci ont été automatiquement (mais partiellement) mises à jour via Gandi, redirigeant déjà les internautes vers ces nouveaux espaces, alors en travaux ! —, se planter, recommencer le lendemain, se replanter, recommencer et croiser les doigts pour que cette fois-ci soit la bonne.

3. Sécuriser

Ce n'est pas parce que tout marche, que c'est fini. J'active les sauvegardes automatiques, pour avoir une copie de mes sites, en cas de pépin. Puis je relis ces 8 points clés pour améliorer la sécurité de votre site SPIP et m'efforce de les appliquer.

Home sweet home

Ça paraît simple, après coup, une fois raconté dans ce billet, mais j'en avais des bouffées d'angoisse. Heureusement que les copains étaient là, physiquement, pour m'aiguiller et me dépatouiller à chaque pas. Grand merci ! Je ne suis certes pas complètement autonome, mais davantage que si je n'avais pas fait par moi-même. Il m'aura fallu un gros weekend de 4 jours pour réussir cela.

Je me sens enfin chez moi, comme venant d'emménager dans un nouvel appart, yihou ! Depuis, je bricole deci delà, installe de nouvelles commodités, refais la peinture par là… et j'ai plein de nouvelles idées qui font « plop » à la surface du cerveau.