Place Gustave-Rivet, près du centre-ville de Grenoble, six espaces d’affichages commerciaux occupent les positions stratégiques. On y vante de grandes enseignes de distribution et de fast-food mais aussi la dernière exposition du musée de Grenoble ou le marché de Noël, autant d’événements dont la ville est partenaire ou organisatrice. Ces rendez-vous locaux sont néanmoins souvent affichés à l’arrière des panneaux, sur la face la moins visible.
Ces six espaces vont disparaître du paysage urbain au début de l’année prochaine pour libérer l’espace public grenoblois. Cette perspective divise les habitants. Certains sont ravis de supprimer cette pollution visuelle. Mais une bonne moitié des Grenoblois se disent agacés, c’est une perte de rentrées financières alors que ces panneaux ne sont pas du tout choquants. Les associations se disent satisfaites de l’autre versant de l’annonce municipale, la multiplication par deux des espaces d’affichages libres et associatifs dans la ville. Le président national de l’association Paysages de France salue «l’amélioration du bien-être et du cadre de vie urbain» portée par cette décision et s’indigne de la réaction virulente de l’opposition et en particulier de ses arguments économiques. Pour son association, la décision «exemplaire» de la municipalité grenobloise va constituer «un levier» de sa bataille antipub auprès des autres grandes villes.
Source : liberation.fr