Traduit du japonais par Bunkichi Fujimori
Édition : Livre de poche
Résumé de quatrième de couverture : A trois reprises, Shimamura se retire dans une petite station thermale, au cœur des montagnes, pour y vivre un amour fou en même temps qu'une purification.
" Le rideau des montagnes, à l'arrière plan, déployait déjà les riches teintes de l'automne sous le soleil couchant, ses rousseurs et ses rouilles, devant lesquelles, pour Shimamura, cette unique touche d'un vert timide, paradoxalement, prenait la teinte même de la mort. "
Yasunari Kawabata, le plus grand écrivain japonais contemporain, a obtenu le prix Nobel de la littérature en 1968.
Mon avis : Une bien meilleure impression que lors de ma lecture du Maitre de Go. On suit Shimamura lors de ses séjours au village, on ne sait rien d'autre de sa vie lorsqu'il rentre à la capitale. S'en suit un jeu entre une jeune inconnue vu dans le train et un geisha dont la conversation pleine d'affection et de non dit va centrer l'histoire. Si le mystère de certains personnages reste entier, on saisit au plus profond la difficulté d'un amour impossible au cœur d'un endroit coupé du monde et si bien décrit qu'il nous est facile de le visualiser. Pour le fond, je préfère m'arrêter là car le style contemplatif et classique de ces œuvres ne m'a pas autant séduit que ce que j'espérais.
Rosalie Blum Un peu de bois et d'acier Newsletter d'Octobre