Dans le cadre de ses premières expérimentations avec la technologie – qui, rappelons-le, consiste en une balise permettant de localiser et identifier les smartphones des utilisateurs qui passent dans son voisinage – la banque britannique choisit de l'utiliser en priorité pour aider ses clients handicapés, avec un service réellement innovant. Sachant que, selon les statistiques officielles du Royaume-Uni, ce sont 20% des citoyens qui souffrent d'une incapacité (même si toutes ne sont pas invalidantes), leurs besoins spécifiques méritent certainement d'être pris en compte.
Le dispositif mis en œuvre reste simple. Les personnes intéressées peuvent télécharger une application sur leur téléphone, dans laquelle elles vont préciser leurs exigences particulières et, si elles le souhaitent (car rien n'est obligatoire), ajouter une photo permettant au personnel de la banque de les reconnaître. Une fois cette étape accomplie, dès qu'elles se présenteront dans une agence Barclays, un chargé d'accueil, armé d'une tablette, saura immédiatement anticiper leurs besoins et faciliter leur visite.
La démarche qui a conduit au développement de ce concept est elle-même digne d'intérêt. Le prototype a en effet été conçu en réponse à la demande d'un client (et, supposons-le, avec lui) qui était lassé de devoir rappeler ses exigences d'accessibilité à chacun de ses rendez-vous. Dans un premier temps, un prototype est déployé dans une seule agence (celle du premier demandeur, naturellement) et l'expérience s'étalera sur 3 mois avant qu'une décision ne soit prise quant à une possible généralisation.
Les initiatives en faveur des personnes souffrant de handicap sont une bonne pratique non seulement vis-à-vis des clients concernés (dont le nombre ne fera qu'augmenter avec le vieillissement de la population) mais également en termes d'image de marque et de communication. Or, les « beacons » se prêtent parfaitement à une action utile dans ce domaine, en apportant des bénéfices concrets (même s'ils restent modestes) sans engager des moyens disproportionnés.
Incidemment, grâce à ce premier essai, l'occasion est excellente pour la banque de familiariser ses clients – ou au moins une partie d'entre eux – avec cette nouvelle technologie, autour d'un cas d'usage qu'ils ne pourront qu'apprécier. Par la suite, une fois l'« accoutumance » installée, il deviendra beaucoup plus facile de leur proposer d'autres applications, éventuellement plus commerciales…