cette représentation montre l'abandon de la construction dès 1981 jusqu'à la crise de 93. Il ne se construisait plus alors annuellement que la moitié des logements construits annuellement lors des années 70, et lorsque l'on sait le temps de préparation des chantier, il est facile de comprendre qu'il faille attendre 2004 pour voir une vrai relance des constructions.
Faillite de gouvernements qui ont caché l'absence d'investissement dans l'inertie du système et reporté sur les gouvernements suivant la nécessité d'assumer les carences et de tenter d'y remédier. Sans ce laisser faire, il aurait pût être construit durant ces 2 décennies les 2 millions de logements qui manquent actuellement en France.2 millions de logements de plus, c'est à la fois un prix de l'immobilier beaucoup moins spéculatif et une offre de logements à louer plus étoffée, donc des loyers plus abordables.Mais il est vrai que l'analyse comptable qui a conduit au désastre des 35 heures a opéré aussi sur les logements. Au prétexte qu'il semblait que le compte y était au début des années 80 et que l'on avait décidé que la population se stabiliserait, il n'était plus nécessaire de construire.C'était trop facilement oublier l'évolution sociétale en cours. Mais ce n'est pas le fort des énarques de prévoir ce qui n'est pas quantitatif. Et pourtant beaucoup de signaux clignotaient en orange, sinon en rouge vif : nombre de divorces, familles monoparentales, vieillissement de la population, regain de natalité, immigration incontrôlée, ….Economies donc sur les aides et l'incitation à la construction individuelle comme collective.Mais économie aussi sur l'aide au logement avec un APL qui ne suis pas le cours de la construction, pas même celui de l'inflation, avec pour conséquence d'exclure les plus démunis du droit au logement.Économies invisibles car insidieuses et diluées. L'industrie locale du bâtiment le prend de plein face (le bureau d'étude qui m'employait alors a réduit de moitié ses effectif dans un plan de licenciement économique), mais sans bruit car de petite taille et politiquement peu impliquée. Les majors du bâtiment se rattrapent à l'extérieur et masquent le désastre.Nous voici donc aujourd'hui dans la nécessiter de construire à marche forcée pour rattraper le retard. Fasse que ceci ne conduise pas aux mêmes erreurs que dans les années 60 & 70 avec des bâtiments que nous décidons maintenant de détruire.20 ans d'abandon d'une politique de construction sociale et retour aux années 50, au point de réhabiliter le discoure de l'Abbé Pierre.Navrant