Partir voir la mer et prendre le temps de se faire plaisir, faire une trêve de 48 heures et en profiter pour sortir des sentiers battus. J’avais pris dans mon sac un peu de poésie, moi qui suis plus habituée des romans. Mais ce titre m’a interpellée ; les quelques lignes lues à la dérobée plus encore. Je, d’un accident ou d’amour, c’est en quelque sorte une nouvelle poétique. Avec une particularité qui pourrait sembler désarmante : l’absence de verbes. Ici ils sont remplacés par des noms, des adverbes, des adjectifs et créent un univers particulier où la parole se retrouve chamboulée. Une histoire d’amour un peu compliquée, un choix à faire entre une femme éphémère et la femme de toujours. Une joie indicible, une peur indicible aussi sans doute qui font sens à travers cette ellipse nominale. Le résultat est très beau, très touchant. Trop court aussi, je m’y replongerai avec plaisir dans quelques jours ou quelques mois.