Après notre flight trip de 24 heures et trois vols, j’ai eu le plaisir de voir un visage familier à l’aéroport de Denpassar. Nous étions attendus par Mathieu, un ami de longue date, installé depuis une dizaine d’années à Bali.
L’accueil de sa famille, cumulé au calme du jardin et de la maison ont été savoureux !
Bali a été l’étape « potes » du voyage. J’avais donné rendez-vous à une dizaine de Lorrains ainsi qu’a ma sœur Juliette. Nous sommes arrivés une grosse semaine avant eux.
La première semaine à Bali a filé à une vitesse incroyable. Après sept mois de voyage, nous avons ressenti le besoin de nous poser. Nous étions un peu comme à la maison chez Mathieu et Mary Ann. Nous en avons profité pour ne pas faire grand-chose sinon jouer avec leur fils Isaac, visiter les alentours et profiter des couchers de soleil en bord de mer.
Nous avons tout de même fait quelques sorties dans l’île : Ubud, pour aller voir le magasin de Mathieu, une sortie en famille à Bedugul (un parc au milieu de l’ile dans les montagnes) et une journée à visiter la péninsule sud de l’île, plus particulièrement le site d’Uluwatu (l’un des trois principaux temples de l’île) aini que le site de surf de Padang Padang à la recherche des bouts de mon dos perdus quatre ans auparavant !
La première impression à l’arrivée a été identique à celle ressentie quatre ans plus tôt pour moi : chaleur moite, circulation dingue dans la capitale, odeur d’encens dans l’air et temples à chaque coin de rue.Par contre, après quelques jours de ballades, les impressions ont été différentes. Le sud de l’île à définitivement vendu son âme au tourisme. Il y a quatre ans j’avais déjà senti ce business touristique incroyable. Mais les beautés de l’île étaient encore assez proches : moins de 30 minutes de scooter et c’était les rizières à perte de vue. Quelques années plus tard l’urbanisation galopante et les appétits des promoteurs immobiliers ont petit à petit croqués ces rizières. Aujourd’hui il faut beaucoup plus de temps pour s’extraire de cette fourmilière touristique avant de trouver du calme et de découvrir le vrai visage de l’île des Dieux.
Après notre pause « on est à la maison chez des amis » nous avons eu le plaisir de découvrir la villa louée pour accueillir ma smala de copains. Nous savions, pour avoir fait la réservation, que nous allions être dans un endroit sympa mais nous ne nous attendions pas à aussi beau et confortable : deux piscines, des lits immenses, de magnifiques photos partout et un personnel de maison quotidien absolument adorable.
Pour être tout à fait honnête, je me suis demandé si j’allais ouvrir aux potes le lendemain ! Au final nous avons été sympas nous avons ouvert la porte lors de leur arrivée.15 jours en voyage groupé : Le Bali « Bintang » Friends Tour 2013
Après une première soirée « retrouvailles-Bintang-Duty Free » nous avons laissé tout ce petit monde récupérer du décalage horaire. Une seule activité le lendemain : louer cinq scooter de plus pour nos excursions à venir. Le dimanche soir tout le monde avait sa machine et son passager attitré.
Le lendemain matin nous devions partir pour Ubud mais en fin de matinée, en revenant d’un massage, deux de nos amis ont été percutés par une voiture dont la conductrice regardait partout sauf devant elle.
Malgré cet accident, nous avons décidé de faire nos deux premières excursions à scooter et cela à été assez marrant. Imaginez 11 personnes sur 6 scooters qui essayent de se suivre au milieu d’une circulation dingue. Pour certains d’entre eux, c’était la première expérience en deux roues. Et commencer en Asie c’est parfois hard ! Nous avons pris la route après quelques réglages du type « servez-vous bien de vos clignotants et freinez de la main gauche, sinon c’est le soleil ! » ou encore « Ah non ca c’était un extincteur pour la station service, pas une station de gonflage de pneu… Bien essayé mais raté ! »
Ubud : Première excursion en groupe et première rizières le long des routes. Ubud est réputée pour être le centre artistique de l’île. La très grande majorité des Balinais ont une activité artistique. C’est dans la nature même des choses sur cette île. Le mot « artiste » n’existe pas dans le dialecte balinais, il est simplement normal de faire quelque chose de ses mains en dehors de son métier.
On trouve à Ubud une quantité impressionnante de galeries de peintres, de sculpteurs qui travaillent la pierre ou le bois, des faïences, du verre… Bien sur on y trouve également une quantité incroyable de babioles Made in China et l’artisanat local s’est parfois adapté jusqu’à proposer des housses d’Ipad en batik (le travail traditionnel sur tissu).
Tanah Lot : la seconde excursion en scooter nous a conduits vers l’une des stars de l’hindouisme à Bali : le temple de Tanah Lot.
Nous y sommes allés pour le coucher de soleil et nous n’étions bien sûr pas les seuls à avoir eu l’idée.
Là encore la différence avec mon premier séjour quatre ans avant a été flagrante. J’ai retrouvé un véritable Disneyland organisé autour du temple. Là où il y avait une seule petite rue de commerces il y a quatre ans, il y a aujourd’hui un véritable quartier qui s’est construit et les grandes marques internationales font concurrence aux peintres locaux qui semblent un peu écrasés par la lumières des enseignes Ralph, Gucci…
Pour les excursions suivantes nous avons opté pour la solution voiture + chauffeur.
Temple de Besakih : l’un des principaux de l’île. Situé au pied du Mont Agung, le plus haut volcan de l’île, le temple doit être très beau. Je dis dois être car je n’y étais pas, j’étais de garde-malade ce jour là. Parmi les spécialités de l’île il y a aussi les « Nasi Goreng Bactéries ». C’est donc un groupe réduit à 8 personnes qui s’est baladé autour du temple de Besakih ce jour là !
Temple de Tirta Empul, rizières de Tegallalang et après midi shopping à Ubud : le temple de Tirta Empul a été un moment fort de notre séjour. Une source d’eau sacrée alimente un grand bassin dans lequel les fidèles viennent adresser leurs prières et y faire leurs offrandes. Il y règne une atmosphère à la fois pieuse et bon enfant. Dans la « file d’attente », ca discute, ca rigole, ca tape des texto… Par contre dès que la personne arrive sous la première chute d’eau les affaires sérieuses commencent. Le portable est rangé et les divinités prennent la place des discussions. Le parcours fait passer chaque personne sous chaque fontaine. Ils passent trois fois sous chaque jet d’eau puis adressent leurs prières aux divinités. La scène était belle à voir et assez prenante. Ce temple a conquit chaque membre du Bali « Bintang Friends Tour 2013 » !L’hindouisme de Bali est propre à l’île. Il est le fruit d’une longue évolution et d’un savant mélange avec le bouddhisme. Les balinais consacrent énormément de temps et d’argent aux offrandes, aux prières et aux cérémonies. Un balinais rencontré sur la plage d’Amed nous a expliqué qu’en moyenne une famille balinaise va consacrer plus de la moitié de ses revenus annuels aux cérémonies et aux offrandes. Tous les jours, les processions, rites et fêtes rythment leur vie.
Chaque balinais passe par différents rites de passage comme le limage des dents, le mariage et la crémation qui donne lieu à de magnifiques processions. Il n’est pas rare de voir la circulation totalement coupée pour laisser place à une cérémonie. Un exemple vécu : environ 10 km de bouchons sur l’unique route côtière de l’est pour laisser place à une célébration puis tout revient à la normale en peu de temps.
Pour un non pratiquant, le rythme des cérémonies reste assez obscur. Nombreux sont les occidentaux, employeurs de Balinais, qui ont renoncé à comprendre et font confiance !
Lorsqu’on vient à Bali, parmi les images que l’on a en tête grâce aux reportages ou à Géo, il y a les rizières en terrasse.
Première surprise : un péage à l’entrée. Je gardais un souvenir absolument magnifique de cet endroit : une vallée entière tapissée de rizières sur ses deux flans, un seul petit bar perché sur un promontoire et quelques boutiques d’artisanat local.Là aussi la construction a été bon train. Il ne reste plus qu’un seul versant de la vallée pour les rizières en terrasse, l’autre versant est désormais occupé par une série de bar, restaurants et petits hôtels.
1.000 hectares de rizières disparaissent chaque année sous les fondations des hôtels, villas ou restaurants… On a beau connaître le chiffre, quand on s’en rend compte sur place, l’impression n’est pas la même.
Mais encore une fois malgré l’aspect Disneyland des installations, le site garde quelque chose de beau et de dépaysant.
Temple des chauves souris, Kusamba, Tenganan et rizières de Pura Tirtogangga : l’excursion suivante nous a conduit vers la côte est de l’île pour y découvrir notamment un temple (encore un) peuplé de chauve souries et ce que nous pensions être le dernier village vivant en autarcie sur l’île. Je passe très vite sur ce village, Tenganen, qui ne présente absolument rien d’intéressant si ce n’est quelques coqs teints en rose, jaune ou rouge… Le reste n’est qu’une succession de boutiques qui vendent un pseudo artisanat. Une grande déception pour moi.
En route, a notre demande les chauffeur nous a conduit à des salines. Loin des sentiers battus du tourisme, notre arrêt a été remarqué par les locaux !
La récolte du sel est particulière dans cette région. Ils aplanissent une partie de la plage et répandent sur ces surfaces de grandes quantités d’eau de mer : 100 litres à chaque aller retour. Le soleil fait évaporer l’eau et le sel est ratissé en surface. Il est ensuite collecté puis répandu sur des demi-troncs de palmiers coupés dans la longueur. Le processus d’évaporation est renouvelé sur ces troncs, permettant ainsi de séparer le sel des grains de sable. Cette récolte du sel demande un travail énorme pour un prix de vente dérisoire : 7 000 roupies le kilo (environ 0,5€)…Le temple aux chauve souries a été sympa à visiter. Ce que je retiens surtout c’est la technique de vente des dames à l’entrée. Elles vous offrent un collier qui ressemble un peu à un collier de fête des pères réalisés dans notre enfance (morceaux de bambous et graines de pastèque). Elles disent que c’est gratuit, que c’est un cadeau. Et a la sortie elles attendent tranquillement pour dire avec un grand sourire « je t’ai offert un cadeau, achète moi quelque chose » !
En nous promenant autour de Pura Tirtogangga, nous avons découvert quelques rizières agréables à regarder et plus calmes que celles de Tegallalang ! Se promener dans ces ensembles verts peuplés d’épouvantails en tout genre est réellement très agréable.
Après un réveil aux aurores et quelques kilomètres en scooter nous avons embarqué depuis Sanur , le quartier Est de la capitale. Direction Nusa Lembongan sur une embarcation typique à balancier. L’un d’entre nous dira à l’embarquement « il ne manque plus que les poules… ». Un coq nous apprendra sa présence à la fin du trajet ! Lembongan a été un passage éclair puisque le dernier bateau à quitter l’île part vers 16h.
Nous avons eu le temps de nous balader un peu autour de l’île et notamment de faire un tour dans la mangrove du nord de l’île.
Il nous aurait fallu rester une nuit sur place pour nous imprégner de l’ambiance calme et détendue de l’île. Le temps nous a manqué.
Après une journée « free », massage et plage pour les uns, journée joaillerie avec Juliette, ou simplement sieste au bord de la piscine, il a fallu refaire les valises et quitter la villa.
Les vacances en groupe ont pris fin et le temps du retour est arrivé pour les Bali Angels !
Merci de nous avoir fait le plaisir de nous rejoindre au milieu de notre voyage. Ca a été 15 jours absolument géniaux !
Nous avons nous aussi dû quitter la villa mais nous nous rendions moins loin que nos 12 lorrains, nous étions de nouveau attendus chez Mathieu et Mary Ann. Nous avons retrouvé « notre maison » et avons profité de nos hôtes avant de nous faire un dernier road trip à Bali. Nous avons souhaité découvrir un peu plus l’est de l’île et la région des volcans. Nous devions aller la visiter avec les Bali Angels mais l’accident de nos amis en début de séjour avait annulé ce projet.
C’est donc à deux seulement que nous sommes partis pour Amed et ses volcans.
Ce tour de deux jours nous a réconciliés avec Bali car nous avons trouvé le calme des petits villages perdus dans les montagnes et la beauté sauvage des paysages volcaniques.
Dans l’immédiat ce sera une courte escale de deux jours à Singapour.
Mathieu et Mary An, encore une fois un grand merci pour votre accueil. Se sentir chez soi à l’autre bout du monde est un plaisir rare. Nous sommes très heureux d’avoir passé tout ce temps avec vous ! A très bientôt en France !!!
Publié par Raph