En silence
Les chevaux dispersaient leur crinière
Dans un troupeau s'élançant tel une flèche
Parmi les champs de trèfles et les cultures
Ils se dispersaient comme le vent
Les hirondelles comptaient les jours
Au pied des murs, des moineaux, des étourneaux,
Dans la cour, sans façon, s'étendait le chat
Notre ciel étair sillonné d'échassiers
Ils emportaient avec eux notre nostalgie
Au pays des rêves, très loin...
Maman, le teint pâle, chantait
Tous les chants mélancoliques, en silence.
Texte de Yusuf Alper (Turquie), traduit du turc par Alessandro Pannuti