« Pas possible avant mars prochain, je suis débordé »; « Comment, Annick, tu n’y penses pas, regarde cette pile de dossiers, je suis débordée j’te dis. »
Exemples de dialogues mille fois entendus quelle que soit votre activité, vous même y participant sans vous priver.
Ainsi :
Les sportifs ont la tête dans le guidon.
Les adeptes du franglais sont surbookés, voire pour les plus atteints, overbookés.
Les classiques sont charrette, la tête sous l’eau, certains même ne voient plus le jour.
Quant aux plus élégants, ils font dans la dentelle puisque tendus comme un string.
Florilège d’expressions qui convergent toutes vers ce constat :
Vous êtes dé-bor-dé.
Traduction : vous perdez le contrôle des taches quotidiennes à accomplir et vous noyez dans l’océan de vos responsabilités.
Quelles conséquences ?
- Perte de confiance en vous, Miss CATA, votre insidieuse petite voix, y allant de son couplet coupe-pattes : Tu n’es pas à la hauteur, tu devrais y arriver, Solène, s’en sort parfaitement… elle, etc.
- Peur de rater vos objectifs, de rater la petite ligne importante dans le contrat avec Duchemin, de courroucer Alain, le big boss, et ainsi de suite.
- Stress à tous les étages, à quoi bon détailler davantage ?
Vous verrez donc partout, et chacun vous répètera qu’être débordé est la pire des « attitudes » au travail. Et qu’il faut y remédier sous peine de rater votre mutation à la Tranche sur mer, sur laquelle vous comptez tant… pour mettre les voiles.
Ou dire adieu à l’augmentation qui vous pend au nez comme un pendu à sa corde.
Comme vous peut-être, je suis moi-même débordé.
Entre :
- la conception et la réalisation de Solutionsgagnantes.com
- les conférences, articles du blog et réponses aux nombreux commentaires.
- l’arrivée de la jolie Miss PEPS.
- l’élaboration de nouvelles conférences pour particuliers.
- la présence sur les réseaux.
- la rencontre physique avec de nouvelles têtes.
- l’élaboration d’un projet (top secret) qui me tient à cœur.
- les interviews vidéos et sur une web TV (74.000 personnes !) entre autres réjouissances, bref, n’en jetez plus, je suis clairement débordé, voila c’est dit.
Et, si maitriser vos activités est évidemment souhaitable, d’une part, tout le monde est débordé – surtout ceux qui apprennent aux autres à ne pas l’être – d’autre part, cet état à aussi des avantages.
Dont celui de comprendre comment vous fonctionnez pour, justement, être de moins en moins débordé.
D’où le titre un peu « punchy » de cet article :
Pourquoi être débordé est utile.
Ça l’est, car vous apprenez et récoltez de précieuses infos sur :
Au travail comme face aux difficultés, les capacités des gens sont diverses.
Certains frisent le burn out après 5 heures de travail là où d’autres sont juste échauffés, n’ayant pas vu l’horloge tourner : tiens ça fait déjà 5 heures que je suis dessus.
Indépendamment de la complexité des actions à mener, évaluez précisément vos capacités de travail et d’absorption des tâches..
Est-elle au top ou perfectible ?
Exemples : perdez-vous du temps et de la concentration à regarder chaque mail qui arrive ou ne consultez-vous votre messagerie que 2 fois dans la journée ? (Avc environ 300 mails/ jour, je la consulte le matin, le midi et le soir, soit trois fois par jour, on dirait une ordonnance)
De même, limitez-vous votre présence sur les réseaux quand il est si tentant (et chronophage) d’y ajouter toujours plus de commentaires, de likes ou d’articles ?
Faites-donc le tour de votre organisation (incluant le rangement de votre espace de travail).
Si vous traitez tout ce qui vous arrive séance tenante, mécaniquement et sans discernement, vous n’irez pas au bout de chaque chose.
Et n’allouerez pas le maximum d’énergie aux dossiers ou actions qui la réclament pourtant.
Faites donc bien la différence entre l’urgent et l’important, au besoin, relisez cet article.
Si vous êtes en permanence la tête sous l’eau, quelques bonnes questions à vous poser.
- Aimez-vous ce que vous faites ?
- Agissez-vous car vous êtes « bien obligé » ou, au contraire, vos actions sont-elles librement effectuées sans frein psychologique particulier ?
- Êtes-vous hyperactif ?
- Si oui, cela cache-t-il quelque chose (peur de vous retrouver seul, besoin de justifier un poste, un statut, un revenu, importance du regard des autres) ou simplement l’envie farouche d’atteindre votre objectif ?
Pourquoi etre débordé est utile…
Vous le savez maintenant.
Cela vous permet de mieux identifier et comprendre vos comportements, motivations et capacités, pour finalement arriver à maitriser la somme de choses à faire.
Et être de moins en moins « out of control »
Et vous ?
Êtes-vous débordé, un peu, beaucoup, jamais, énormément ?
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